Le 29 July - J07_Varanasi - Inde

VARANASI, une des plus anciennes villes du monde, a toujours été le lieu sacré le plus important de l'hindouisme.

C'est pour les croyants le point de rencontre du monde physique et du monde spirituel.

Ici plus qu'ailleurs, la mort fait partie de la vie.

Les Hindous viennent y mourir en masse car rendre son dernier soupir à VARANASI, c'est en finir avec le cycle des réincarnations et atteindre le "nirvâna": leurs cendres sont immergées dans le Gange, le plus sacré des fleuves de l'Inde.

VARANASI est aussi la cité des vaches. Elles sont partout, dans les gares, sur les ghâts, dormant en travers des rues. Pour les hindous, la vache sacrée symbolise la vie, elle est celle que KRISHNA protège.

Le jour se lève sur VARANASI : ville de lumière.

 

Notre groupe découvre les bords du Gange.

Une Atmosphère envoûtante face aux premiers bains de quelques pèlerins hindous.

Il est prévu de placer le piano sur un bateau.

Au moment de le transporter, des trombes d'eau s'abattent sur nous.

 

Nous nous protégeons sous une bâche et Marc commence à jouer.

Quelques hommes indiens s'approchent pour écouter cette mélodie sous leurs parapluies colorés. 

 

Le regard de Marie-Noëlle sur ce temps fort :

"Se lever à 5 heures pour assister au lever du soleil sur le Gange, quel enthousiasme !

Mais le ciel est gris et pourtant au bout du trajet, arrivée sur le Gange, je suis totalement saisie par la majesté de ce lieu.

Il est 6 heures du matin, tout est calme, impression de grande sérénité due à ce fleuve qui s'étale et se fond avec le ciel"

 

Concert et rencontre au bord du GANGE à VARANASI

 

En début d’après-midi, l’association « DEVA EUROPE et les enfants » nous accueillent au bord du GANGE à ASSI GHAT. Cette structure indienne est dirigée par le Dr TULSI.

 Le ghat est une place où de nombreuses marches permettent l’accès au GANGE. Actuellement, les premières marches sont envahies par l’eau dont le niveau est monté de plus de six mètres.

 Beaucoup d’émotion pour décrire cet événement dans ce lieu rempli de l’énergie de milliers d’hindous venant se purifier et se ressourcer dans les eaux du GANGE.

 

Le piano descend l’escalier menant à la place, soutenu par des caravaniers ! Il est placé sous un espace protégé où les enfants et les adultes handicapés de l’association ont installé une estrade. Ils nous attendent avec leurs sourires chaleureux et timides. Les petites filles sont fières dans leurs vêtements chatoyants.

 

Jieun, jeune « caméra-woman » revient sur ses pas afin de ramener une fillette souriante ne nous suivant pas sur le podium des enfants. Elle la porte en courant de toute sa joyeuse énergie, ruisselante de pluie, entre trépieds, sac à dos et rires.

Après la présentation du Dr TULSI, les notes du piano s’animent sous les doigts de Marc. Sur l’estrade, enfants et caravaniers l’accompagnent avec des jeux musicaux. Attirés par le son, des curieux se regroupent sous l’abri.

La pluie s’arrête, le piano est déplacé sur la place, près du GANGE. Marc invite plusieurs personnes pour des « 4 mains ». La joie se lit sur leurs visages.

Les caravaniers s’animent sur plusieurs lieux de la place avec chants, rondes, farandole.

Les instruments jouent et se partage : le psaltérion de Cathy, flûte, accordéon et hang.

La pluie revient, il est temps de remonter le piano jusqu’au camion avec l’aide des jeunes hommes du public se joignant à nous.

 

Témoignages :

 

 Marie C.

« … Pas de mots pour décrire ce que je vis dans ces rencontres ! Des regards timides, puis complices, des petits gestes de bisous qui s’envolent de nos mains, puis la musique, la danse, la joie qui envahit profondément nos cœurs … Magique, magnifique, merveilleux, gratitude !!! »

 

Claire D.G.

«  Je me pose sur l’estrade, assise au milieu de tous ces enfants. En moins de trente secondes trois adorables fillettes d’une dizaine d’années se sont posées sur mes genoux et s’enveloppent dans mes bras. Leurs yeux brillent d’amour, leurs rires pourraient combler des milliers de cœurs. Nous tapons dans les mains et nous balançons au rythme de l’accordéon, de la flûte et des autres enfants. Puis nous nous levons pour danser en ronde. D’autres fillettes plus belles et colorées les unes que les autres nous rejoignent.

Mains en l’air, mains vers le bas, on tourne par-ci, on tourne par-là. Regards complices, rires redoublant d’intensité ; absorbée dans ce tourbillon d’amour le temps n’existe plus. La vie est là, se déploie dans toute sa beauté, en toute simplicité.

Un peu plus tard, j’entends les voix de mes amis caravaniers battant le rappel : il est temps de partir. Je traverse la place en direction du bus et deux indiens, étudiants en droit, d’une vingtaine d’années, viennent me questionner sur ce que nous faisons. Je raconte la caravane amoureuse, notre voyage, notre volonté de diffuser l’amour et d’unir les cœurs. Ils me demandent alors si je pense vraiment que nous avons réussi cela aujourd’hui sur cette place. Ils semblent pudiques, ne pas partager mon enthousiasme. Je leur demande en retour leur avis. Ils me répondent avec un sourire sincère « Mission accomplished 100%  !  Continue what you do, it is so great  !  ». Nous nous remercions mutuellement dans un Hug fraternel.

Je rejoins le bus et de la fenêtre envoie toute ma gratitude.

A cette place, ces gens, le GANGE ... Acteurs et témoins de cette « invasion » joyeuse et amoureuse. »

 

Interview du Dr TULSI

« A propos de vous ?

- Je suis venu faire mes études de médecine à PARIS à la Salpêtrière. J’y retourne très souvent et y ai beaucoup d’amis, je connais bien vos grandes villes. 

Parlez-nous de l’association ?

-  Cette association existe dans plusieurs villes du monde. Il y en a aussi une à PARIS. L’association à été crée en 1988 et accueille les enfants des rues de BENARES. Ils sont handicapés mentaux pour plus de 50% d’entre eux. Ils vivent dans leur famille, nous les incitons à aller à l’école, ils viennent nous voir après. Notre travail auprès d’eux est l’accès au message de GANDHI dans une spiritualité pacifiste. Ils pratiquent entre autres, la méditation. Nous voulons qu’ils comprennent que la violence, le vol et autres actes irrespectueux ne servent à rien. Quelques années plus tard, nous croisons des adolescents transformés. Cela est bon pour élever les relations humaines vers le respect et l’amour de tous. Nous sommes dans l’énergie sacrée du GANGE qui nous aide pour cette transformation pacifiste. »

 Même pour vous, qui me parlez, être ici en ce moment montre que vous étiez déjà connectés au GANGE, où que vous l’êtes maintenant. »

 Site de l’association - deva-europe.org  

Dernier moments forts et c’est peu dire !

 En fin d’après-midi, une vingtaine de caravaniers ont la possibilité d’assister à des cérémonies dans deux autres ghats au bord du GANGE . 

Hop  ! Nous voici embarqués dans les riksaws. Ils doublent, klaxonnent, zigzaguent sans cesse pour éviter les vaches indifférentes qui font ce qu’elles veulent, de toute façon.

Nous croisons des centaines de pèlerins arborant leur drapé orangé et le siva bhakti ( bol bom) sur l’épaule.

 

Nous voyons en premier la préparation de la cérémonie des lumières. Les moines et la population s’assoient sur les marches ou les chaises placées sur les bateaux à quai. Nous poursuivons vers une autre ghat.

 

Nous arpentons les ruelles, des dédales du quartier le plus ancien de VANARASI. On nous propose d’assister aux crémations. Un homme nous explique ce rituel sacré hindou, permettant d’atteindre le nirvana en ayant les cendres répandues dans le GANGE. Nous ressentons de la gêne d’être là avec les familles. Cela est naturel pour les Hindous, pour nous, la vision de ces scènes n’est pas horrible à voir, non, mais perturbante, destabilisante. Entre fumée, chaleur, envie de connaître, et sentiment d’intrusion, nous retiendrons que le corps est respecté.

 

 

 


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