Comme si c'était sa manière à lui de nous saluer à l'occasion de notre départ, le soleil semble avoir revêtu ses plus beaux atouts pour nos derniers moments à Gulmi.


Pour certains d'entre nous, c'est lever à 6h00... Pour d'autres, c'est à 6h30....de façon à pouvoir petit-déjeuner ensemble. C'est dans un bain d'émotions fortes que nous allons nous dire au revoir et nous séparer...

En fait, la moitié d'entre nous va prendre la route -et l'avion- pour rentrer sur Katmandou avant le vol final pour Paris tandis que l'autre moitié reste à Gulmi pour suivre la semaine de retraite de yoga intégral donnée par Ramchandra. Il s'agit d'une proposition qui est venue se greffer sur le projet initial (avant le départ) mais qui ne fait pas réellement partie du projet de la Caravane amoureuse.
Avant le départ avec le bus, nous prenons encore les dernières photos de groupe de façon à immortaliser de façon numérique ces derniers instants du « tous ensemble ».

Ça y est, le moment du départ est venu. Des larmes coulent sur les visages, des étreintes s'échangent avec affection, des regards profonds se distribuent en authenticité, des sourires lumineux rayonnent dans toute la prairie...
Peu avant 7h00, le bus se met en mouvement et s'engage une nouvelle fois sur ces « routes » qui n'en sont pas... Après, vingt minutes à peine, nous sommes déjà stoppés par le dépôt d'un énorme tas de pierres et de terre au milieu du chemin. Un ouvrier du chantier saute dans une machine pelleteuse et commence à évacuer les pierres et à égaliser la terre. Finalement, le véhicule ne reste immobilisé qu'une dizaine de minutes... Néanmoins, nous n'avons pas de temps à perdre car nous avons un avion intérieur à prendre à Lumbini en fin de journée pour rentrer à Katmandou.
Une demi-heure plus tard, petit coup de stress supplémentaire... C'est la crevaison d'un pneu arrière du bus qui éclate avec un bruit fort.. Il était très étonnant que cette aventure ne se soit pas encore produite sur ces chemins tellement caillouteux. Tout en gardant le grand calme qu'on lui connait, le chauffeur sort le pneu crevé et place la roue de secours en une dizaine de minutes tout au plus. Nous en profitons pour prendre encore quelques clichés de sur les montagnes hymalayennes qui restent encore visibles.
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Nous reprenons la route pour de nombreuses heures (avec quelques arrêts, évidemment)... et cette fois, sans encombre jusqu'à l'aéroport de Lumbini où , avec un retard de presqu'une heure sur l'horaire annoncé, notre avion nous ramène jusqu'à Katmandou.


En soirée, la traversée de la ville est plus facile et plus rapide que durant la journée. Nous rejoignons l'ashram aux alentours de 20h30 où un repas nous attend. Nous aurons juste le temps de finaliser nos bagages pour le vol de retour final du lendemain vers Paris.

En fonction des réservations des vols d'avion et des compagnies aériennes choisies par chacun, certains partiront très tôt le matin pour être à l'aéroport pour 6h00, et les autres quitteront l'ashram de façon espacée durant la journée.

Derniers mots de clôture



Ainsi se termine cette formidable aventure de "la Caravane Amoureuse - Népal 2025".
Une merveilleuse expérience de rencontre avec l'humanité...
Tant de sourires rayonnants, tant de regards bienveillants, tant d'éclats de rires spontanés et de joie partagée... C'est dans tous ces instants-là que la rencontre avec l'humanité se produit.
On peut discuter sur la manière que certains pourraient considérer comme un peu "colonialiste" de la démarche... Nous, occidentaux, nous débarquons avec nos moyens qui nous permettent de voyager relativement aisément dans le monde. Nous arrivons dans des contrées plus reculées, où les populations sont souvent bien plus pauvres que les nôtres, et nous venons " répandre la bonne nouvelle de l'amour universel "... C'est quoi le sens ultime de cette posture ?
Marc Vella ne s'en cache pas...
Depuis plusieurs siècles, le monde occidental, a envahi bien d'autres régions de notre planète pour aller se servir et dépouiller les populations locales afin de constituer des réserves de ressources naturelles essentielles, les commercialiser et s'enrichir à leur dépends.
À d'autres moments, on a assisté à l'invasion de territoires et de pays entiers pour augmenter la zone de pouvoir et satisfaire des egos démesurés de certains dirigeants. Tout cela a amené à des guerres effroyables qui ont fait des millions de victimes... C'est toujours le cas actuellement avec ce qui se passe en Ukraine ou à Gaza, par exemple... D'autres encore cherchent à se protéger des étrangers qui sont identifiés comme sources de tous les dangers possibles et inimaginables...
Notre monde n'a jamais connu autant de murs, de barrières, de grilles et de barbelés dressés aux frontières entre les pays...
Alors, OUI... la démarche "d'invasion des bisous", comme Marc aime à l'expliquer parfois, a du sens. C'est simpliste...? C'est très "bisounours"...? Oui ... peut-être... Et peut-être pas tant que ça... car, ici, et on en a témoigné de nombreuses fois dans les petits rapports laissés dans ce journal de bord, la démarche permettait de vraies rencontres où, au-delà des différences de culture, de langue, de religion, on prend pleinement conscience qu'un sourire reste un sourire, une invitation à la joie, à la paix, à la douceur, à la découverte de l’autre... tel qu’il est. C'est là que se trouve l'humanité.
Et, avec son piano, Marc Vella amène encore une dimension supplémentaire et tout à fait grandiose car la musique possède en elle une puissance universelle accessible à chaque être humain et qui nous relie tous. Cela, nous n'avons pas cessé de l’observé et de le vivre durant toutes ces rencontres au cours desquelles, les enfants, les adultes, les personnes plus âgées qui n'avaient jamais touché un piano se sont senties investies d'un pouvoir faire du beau... Et peu importe les soi-disant fausses notes... Elles participent à l'harmonie des sons et des cœurs...
D'ailleurs, Platon, un des grands philosophes de la sagesse antique grecque avait déjà bien identifié ce phénomène quand il affirmait ceci :
" La musique est une philosophie.
Elle donne une âme à l'Univers,
des ailes à l'esprit,
l'envol à l'imagination,
un charme à toute tristesse,
gaieté et vie à toute chose.
Elle suscite et participe à tout
ce qui est bon , juste et beau."
Platon
Alors, notre expérience ne représente bien sûr qu'une toute petite goutte d'eau dans l'océan de l'amour universel qui est occupé à s'installer dans notre univers grâce à l'action de millions de personnes qui, aujourd'hui, sont occupées partout dans le monde, à œuvrer pour l'arrivée de ce nouveau monde...!
Toutes ces belles âmes vont finir par se connecter entre elles pour faire basculer notre civilisation vers l'amour de soi, l'amour des hommes et des femmes et de l'humanité toute entière.
Au terme de ce voyage qui restera gravé dans les mémoires de tous les caravaniers, Marc nous a livré sa vision sur la mission d'une organisation comme la "Caravane amoureuse " dans un contexte sociétal pas toujours très joyeux. C'est un vrai message d'espoir pour les humains de ce monde. Prenez-en connaissance ... à votre aise. Réjouissez-vous que de tels messages puissent exister et participez à sa diffusion...