Le 5 avril - Chennai (Madras) - Tamil Nadu

« On peut conquérir des milliers d'hommes dans une bataille, mais celui qui se conquiert lui-même, lui seul est le plus noble des conquérants » - Dalaï Lama

En route vers Chennaï.

Départ à l’aube depuis la guest-house de l’ashram Sri Aurobindo de Pondicherry.

Le piano a récupéré son enveloppe de transport, le retour approche… Il s’envolera dimanche vers la France, précédant les Caravaniers de quelques heures.

Ce matin, route vers Chennaï, dernière étape de la belle aventure indienne avec deux concerts prévus.

Nous avons fait nos adieux à Auroville, avec la projection d’un diaporama émouvant, une sélection de photos qui nous renvoie vers les premiers pas, les impressions et émotions qui nous habitent et que nous voulons partager avec les Aurovilliens.  

Suivi d‘un concert, un mélange d’instruments, de danse et de joie.

Et des remerciements, car c’est d’ici qu’est né le projet de cette Caravane indienne.

Nous avons salué hier soir la population de Pondicherry, cette ravissante ville encore très imprégnée de culture française.

C’est par un concert au bord de la mer, sur une place posée entre les statues de Gandhi et Nehru, qui regardent et écoutent Marc, les musiciens et les danseurs, que nous prenons congé, je suis persuadé que j y reviendrai.

Un échange de sonorités orientales au piano et de rythmes plutôt africains avec Balu et son équipe.

Le sommeil tarde à venir sous cette chaleur implacable, malgré la brise marine.

Les moustiques vrombissent, amoureux fous de notre hémoglobine.

Les vagues rugissent, confiantes… Ce n’est qu’une question de temps !

Un cycle se termine, pour mieux laisser la place à la reconstruction.

A l’évolution.

Shiva s’en charge.

Jean-François


En réalité, nous sommes à la Siva Guest House de Mamallapuram... au bord du Golfe du Bengale. Histoire de garder l'air marin avec nous...

L'école Krishnamurti près de Chennaï

Dans le parc de l'école, un majestueux banian est maître des lieux 

Imagine

Tu es dans la forêt, dans une forêt de troncs lisses et pâles ; des lianes chevelues, de différentes épaisseurs, semblent descendre du ciel et t’enveloppent.

Puis tu réalises que ces arbres n’en font qu’un, que ces dizaines de troncs soutiennent d’énormes branches horizontales qui se briseraient sans ce support intelligent et intuitif. Et que ces branches se rattachent toutes à un socle unique, de six brassées de  circonférence, puissant, jaillissant du sol.


Le concert a lieu dans le parc de l'école sous un manignifique banian

Nous sommes sous l’arbre-banian de l’école Krishnamurti, près de Chennaï.


On peut penser que l’endroit est fertile puisqu’à deux pas vit l’un des trois plus grands banians d’Inde, malheureusement cloîtré derrière des grilles à ouverture réglementée !

Quelle puissance paisible. Une énergie profuse, issue du ciel et de la terre, s’en dégage et te remplit. Il ne se développe pas en hauteur, comme ses voisins, et préfére s’étaler, tout à son aise. Lorsque la branche qui s’allonge horizontalement est en rupture d’équilibre, elle laisse filer au sol une racine aérienne qui va venir s’implanter dans la terre pour former un autre tronc, un support, une nourrice. Il s’étend ainsi à l’infini, génie de la nature, intelligence de l’âme du végétal… Son ombrage est vivifiant et nous invite à s’asseoir ou s’allonger, pour une méditation ou une sieste sous cette voute naturelle d’un vert foncé.


Les enfants s'approchent du pianoOu écouter un concert ; le piano y est installé pour l’après-midi ; les parents sont invités par les enfants et les enseignants.


 

Alina danse avec un foulard et invite les enfants à la rejoindreNous y sommes fort bien accueillis ; le contact avec les enfants se fera plus tard, au cours des danses qui terminent la représentation.


Au son du piano, les indiens et les Caravaniers viennent danser ensemble

Le message de paix et d’amour est passé, la mission remplie.


 Evelyne invite des indiens à danserManon au chant accompagnée par Dominique au piano


Manon aux bolas, Camille danse, Marc accompagne au pianoSoizic et Joseph amusent les enfants avec leur jeu de clown


Une française s'installe au piano en fin de concert et se lance dans une impro


Avant de quitter ce lieu, les chauffeurs des véhicules de la Caravane demandent à se faire photographier, chacun à leur tour, avec l’ensemble des « aventuriers » sous cet arbre sacré dans leur religion. 

« Pour poser sur la table de nuit ». 

Le soleil, qui a perdu de son intensité, dispense une douce lumière propice au cliché.

Un instant figé pour l’éternité. 


Dernier texte pour le journal de bord, auquel j’ai eu beaucoup de plaisir à participer.

J’ai aimé la fluidité de nos rapports, l’absence d’ego et de prise de pouvoir et la bienveillance.

Une grande liberté d’expression.

                                       Ecrire c’est parler sans être interrompu.

Je ne sais plus qui l’a pensé, mais je me l’accapare.

Merci à toute cette équipe du bus 2.

Jean-François


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