Le 3 juin - Aéroport de Tunis-Carthage -

Ca y est, la Caravane est rentrée, après une soirée d'au-revoir organisée par nos amis tunisiens.

Le journal de bord va continuer à évoluer quelques jours encore, le temps de publier les derniers articles, de l'agrémenter de photos.

N'hésitez pas à retourner sur les pages que vous avez déjà lues, elles aurontcertainement été enrichies.

Et, dans quelques jours, vous y trouverez aussi des vidéos, jour après jour.

A très vite...

L'heure du départ

On se retrouve pour le petit déjeuner. Visages fatigués, la nuit a été courte, certains parlent du travail qu’ils vont reprendre demain, la caravane est vraiment finie ? Non, pas tout à fait, dans le car qui nous emmène à l’aéroport, Isabelle enregistre les témoignages des caravaniers qui le veulent. Des mots forts, venant du cœur, quelques uns redondants mais qu’importe, l’essentiel restera ! Véronique a choisi le mot qui me résume en cet instant où le recul me manque : Silence !

Claude

A l’aéroport

Chacun va vers le bureau d’enregistrement qui lui convient, c’est la dispersion. Quelques étreintes d’au-revoir avec des mots émouvants de la part des certains. Isabelle s’est installée à une table pour prendre un café, des caravaniers la rejoignent. Je n’aime pas ces moments là, je vais directement à la salle de départ N° 57. Je m’installe, sors mon cahier et me mets à écrire…

Une femme vient s’asseoir près de moi et très vite elle me raconte sa vie. Tunisienne dans ses habits de robe longue, le visage enserré dans son foulard. Elle vient de passer 3 semaines dans sa famille et reprend l’avion pour regagner un petit village près de Narbonne où elle habite depuis 46 ans. Son mari est venu d’abord puis elle a suivi. 4 enfants, tous avec de belles situations, la promotion par l’éducation. Elle était « coursière », son travail consistant à livrer les prélèvements sanguins ou autres aux laboratoires d’analyse. Son mari, conducteur d’engins, il en est mort de cette poussière siliceuse. Elle est donc veuve, un très grave accident, une voiture lui a écrasé les jambes, un fou alcoolisé à 3,6gr/l. Même pas d’indemnisation pour son handicap. Comme elle m’a dit : « les pauvres gens ne sont pas respectés » d’autant qu’elle le sait bien puisqu’elle est bénévole au Secours Populaire, aux Restos du Cœur et à la Banque alimentaire.

La conversation se poursuit et si je reviens à Bizerte, elle y a une maison qu’elle pourrait me prêter et non pas louer me souligne-t-elle.

Un résumé de ce que j’ai découvert en Tunisie. Des personnes simples, généreuses et fidèles à leur hospitalité innée !

Elle s’appelle Naima et vient de recevoir un message d’une de ses amies :

« On dit que de l’autre côté du monde il y a de l’or. Moi, je ne sais pas.

Mais je sais que de l’autre côté de cet écran, il y a une personne en or »

Claude

Merci

Ça  y est, la Caravane amoureuse en Tunisie se termine. Après une longue journée de bus pour rentrer à Bizerte, au nord de la Tunisie, d’où nous avons démarré notre périple, une soirée de clôture officielle a lieu avec toute l’équipe des tunisiens qui ont œuvré à la concrétisation de cette aventure. Ils ont préparé des certificats de volontaire engagé dans l’organisation de la Caravane de la paix, qu’ils sont très fiers de recevoir de chacun d’entre nous.

Le lendemain matin,  ce sont les au revoir, non sans émotion. Presque tous les caravaniers partent en bus avec Hatem notre chauffeur, pour rejoindre l’aéroport de Tunis. Quelques uns partiront le lendemain. Quant à moi et l’équipe du fourgon piano, nous avons encore deux jours à attendre avant de rejoindre le bateau qui nous amènera à Gênes pour ensuite rouler jusqu’à La Touche de Genac. L’aventure se poursuit, différemment…

Je remercie encore de tout cœur toutes les personnes qui ont œuvré pour permettre cette Caravane amoureuse/de la paix, à commencer par toute l’équipe tunisienne et bien sûr Isabelle qui a permis ce partenariat. Je ne reviendrai pas sur l’accueil chaque fois fabuleux qui nous a été fait et sur l’attention permanente qui a été portée à chacun d’entre nous.

Nous avons tissé des liens forts les uns avec les autres. Vous êtes tous dans mon cœur et c’est riche de vous tous que je poursuis ma route. Cette Caravane aura été pour moi une aventure vraiment extraordinaire. Je n’ai pas fini d’en saisir les multiples sens. Je remercie la Vie de m’avoir permis de vivre ce périple et surtout de m’avoir donné toutes les ressources nécessaires pour mener à bien ces journées. A ma grande surprise, je n’ai pas douté une seule fois, l’amour a pris toute la place. Je me suis sentie portée par le groupe, les rencontres, l’esprit, le message et bien sûr la présence permanente dans mon cœur de mon bien aimé Marc. Toi et ton piano m’avez donné tant de force… La prochaine se fera tous ensemble, Inch’Allah ! Merci, merci, merci.

Cathy

Fin de Caravane

Ce matin, la plupart des caravaniers sont partis. Difficile de les laisser partir. Ces 16 jours sont passés si vite, je ne réalise pas encore que c’est la fin. Un temps de recul sera nécessaire pour mesurer toute cette richesse dont je me sens emplie, cet accueil si chaleureux, tant de joie, de beauté, d’amour partagés, des échanges profonds avec caravaniers et tunisiens, la diversité des paysages traversés, la douce musique qui résonne encore en moi.

Deux jours supplémentaires en Tunisie donne la chance de pouvoir encore profiter de la présence de nos amis tunisiens, de se balader dans Bizerte, son marché, sa corniche, son hammam, et de quitter doucement l’ambiance du groupe que nous étions. Chaque jour un peu moins nombreux, jusqu’à notre départ en ferry le soir du 5 juin. Cette fois-ci, les formalités pour les enfants devraient être plus simples, Cathy étant avec nous. Par contre, mauvaise surprise le matin du départ… je ne trouve plus ma pochette avec tous mes papiers. Nous avions prévu un dernier déjeuner dans le vieux port de la ville avec Ikram, Dali et Ramzi… Le départ sera précipité. A l’aller, nous nous étions retrouvés, Daniel et moi, dans un poste de police à Gênes avant l’embarquement. Le scénario se répète. Quel en est le message ? Me voici avec Dali dans le poste de police de Bizerte pour déclarer mes papiers disparus. Puis il faut faire vite pour rejoindre l’Ambassade de France à Tunis qui ferme à 15h afin d’obtenir un laisser-passer. Tout est fait dans les temps, sans panique. Nous profitons même de la fin d’après-midi pour un petit tour dans le souk de Tunis, avant de partir pour La Goulette où « Le Splendide » est amarré. La douane doit encore vérifier ma date d’entrée en Tunisie… coup de fil de 5 minutes mais l’attente se prolonge, les douaniers ne semblent pas pressés. Nous patientons depuis 20h15 avec Daniel, alors que le camion nous attend un peu plus loin, devant l’entrée du navire. A 21h30, soulagement !! Mon laisser-passer est tamponné. Les passeports sont encore contrôlés à plusieurs reprises, ainsi que la remorque pour le piano, planque ‘’idéale’’ pour d’éventuels clandestins. Et enfin, nous embarquons, en dernier, pour ressortir les premiers 24 heures plus tard dans le port de Gênes. Il reste 16 heures de route pour Cathy, Bassam, Isaam, Yanaé et le piano avant de retrouver Marc à La Touche.

Brigitte et Daniel s’arrêtent avant, près de Lyon. Il est 6 heures.

Quant à moi, le camion me dépose à 4h30 chez Hubert à Chambéry ; étrange de quitter cette belle équipée en pleine nuit. Je ne sais plus vraiment où je suis. Heureusement, j’ai le bonheur d’être accueillie pour le reste de la nuit chez un caravanier.

La Caravane Amoureuse se prolonge… par les liens que nous avons tissés… par tout ce que nous avons reçu pendant cette aventure tunisienne et que nous allons pouvoir partager, diffuser, dans notre quotidien.

Comme après chaque voyage, je me sens enrichie… Profonde gratitude au-delà des mots…

Laële

Paroles du Piano Nomade

Un ami caravanier m’a livré ce message :
Oh ! J’ai cru que c’était déjà terminé
Mais la traversée a été plutôt écourtée
Pourtant, je pense que c’est bientôt l’heure de se dire  au revoir
Juste encore une fois sentir toutes ces mains sur mon habit noir

Dans ma petite remorque, je me suis bien amusé
Bringuebalé sur les routes et les sentiers
J’ai revu tant de visages, jeunes ou bien ridés
J’ai vu dans leurs yeux si émerveillés
Toute la tendresse d’un peuple retrouvé

Mais ce que j’ai aussi découvert
Ce sont des caresses d’une Femme
Sur mes touches si bien alignées
La force et le phrasé était différent
Et s’accordait si bien avec le vent

Le piano nomade

Bien sûr, j’ai peut-être regretté
De ne pas déposer mes pieds dans les  dunes
Et recevoir les caresses du sable 
Entendre ce silence et d’un coup
M’envoler vers des rêves enchanteurs emplis de bonheur

J’ai laissé la place à mes amis cachés dans la malle au trésor
Et dans leur musique Bonheur a fait écho à mon Cœur

Et puis moi, j’y avais déjà goûté
Sous les doigts de Marc, fidèle compagnon

Alors j’avoue avec beaucoup de pudeur
J’ai aimé que ce soit Cathy qui devienne ma compagne
Petite bonne femme et si grande à la fois
Relevant le défi avec grâce et majesté
Elle est devenue ma Princesse, ma Reine, ma Muse
Et tous deux nous avons retrouvé ce plaisir simple de les faire rêver.
Toutes ces mains qui ont osé m’effleurer
Jusqu’à obtenir cette musique si douce à mon cœur

Alors juste encore un peu de bonheur
Juste encore un peu de douceur
Ce soir peut-être pour la dernière fois
Puis je prendrai la route du retour
Pour la grande traversée pour Le retrouver

Il sera fier de moi, mais surtout d’Elle, sa Princesse, sa Reine, sa Muse, sa Femme adorée.
Et un Quatre mains me ravira à l’excès
Elle lui racontera peut-être ses doutes et ses peurs
Vite remplacés par sa force et son amour

Puis leur musique commune racontera
Toute la beauté de ce si beau pays visité

Merci à vous deux, Compagne et Compagnon, Cathy et Marc…
Juste Merci

Soizic

Le temps du bilan

La Caravane est passée. La poussière de nos pas est à peine retombée. Mes pensées, je les partage encore avec toi Ibrahim et ton joli bateau que tu as appelé Faouzi, avec vous Ramzi et Yasmine étonnés de vous revoir dix années plus tard, et toi Mourad, le poète du Centre d'accueil de Ras Jebel. Je les partage aussi avec Moez Boukraa, le propriétaire du Café du souk Chéchia à Tunis et toi l'homme au « cœur blanc » qui appelle à la prière et toi Fatma, la gardienne du Café de Takrouna et vous les enfants du village SOS d'Akouda, tout particulièrement,  toi qui vins sur mes genoux longuement, avec tes yeux ronds comme des billes et tes petites couettes rigolotes.

Je vous revois Isabelle Chine, animatrice de l'Association « La voix de l'enfant » et vous Amer, gérant du Café « L'Emir » nous offrant le thé, sans oublier les cinq policiers dans l'amphithéâtre d'El Jem, nos gardiens de la Paix et Kaïssar, Youssef et Emna, étudiants de Sfax, enfin Monsieur le Maire de Mdou et les jeunes footballeurs.

Je vous souris, Sonia de Tozeur et tous les sourds-muets qui vous entouraient et à qui je dois envoyer quelques poèmes et toi Ahmad, jeune de « Cœurs qui battent pour la Vie » de Noueil, et toi Nabil, homme du désert, le regard scrutant le lointain, sûr de la beauté de l'Homme et encore toi Ben Abdallah Kirani, apôtre de la biodynamie et ton frère Touati cultivant l'harmonie dans ton village et vous les femmes qui prêtèrent vos vêtements à Magali, Mélanie, Soizic et les autres, enfin un autre frère, Mongi, conservateur de la mémoire berbère.

Je vous embrasse, enfants de Tataouine qui m'avez offert votre silence pour que je vous chante « As-salâm 'aleïkoum » et toi qui t'appelles Mouhad et ne sera plus malade et Ali de Djerba qui a donné sens à sa vie et vous tous qui êtes dans mes yeux et dont je ne connais pas le nom mais qui avez un cœur d'or comme Naima et qui m'invitez à revenir vous voir parce que chez vous la bienvenue est votre art de vivre et votre merci une succulente nourriture.

Je vous souhaite dans le grand mouvement de votre révolution de ne pas vous méprendre au nom de la liberté.

Si vous désirez revoir les touristes, ne jetez pas papiers, sacs plastiques et autres déchets par terre, respectez-la cette terre.

Femmes ne jetez pas le voile pour la mini-jupe ou le nombril à l'air, qu'aurez-vous à nous offrir dans vos danses envoûtantes ?

Jeunesse ne vous ruez pas vers les mirages de la consommation qui serait « la clé du bonheur », écoutez vos anciens, ils savent la valeur de l'effort, le souci de l'économie en un mot la sobriété heureuse et fraternelle à l'image de Pierre Rabhi, né dans une oasis aux portes du Sahara algérien, qui vous a visité à Chenini. Il connaît la richesse de l'eau et son usage parcimonieux, la force dynamique du compost, engrais organique, comme Abdallah et n'oublie jamais de nous rappeler que sans un cœur en Paix, on se leurre quand on veut que le monde change.

Méfiez-vous des média et de leur pouvoir insidieux et pervers dans leur matraquage consumériste. Osez l'Amour, une richesse sans limite qui élargira votre sourire, votre regard, votre cœur !

Comme vous me l'avez appris, à mon tour, je vous dis que vous êtes les bienvenus en France, non pas pour y trouver un travail car nos gouvernants et nos lois actuelles ne sont faites que pour vous renvoyer chez vous. Mais pour une itinérance comme l'envisage Nasmeddine avec Claire tout particulièrement en Bretagne, pour un séjour de découverte, d'enrichissement personnel, de retrouvailles autour de Marc.

Tout est possible quand le cœur s'en mêle... A bientôt donc et poursuivez votre chemin dans la lumière de l'Amour !

Claude

Aux caravaniers frères et sœurs de Méditerranée

Cette caravane a été
Celle du petit chemin,
De la petite voie
Du service
Pas de paillettes
Pas de projecteurs
L’effacement involontaire de Marc et de Marouen
L’accompagnement d’Annie, de M. HAMADI, d’Isaam et de Yannaé

Mais mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
L’amour inconditionnel de nos frères et sœurs caravaniers tunisiens
La tendresse de leurs étreintes
La force de leurs regards
La chaleur de leur sourire
La joie de leurs danses « encielées »
Et surtout l’humilité et la générosité de leurs cœurs

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Les désirs profonds de vie et de liberté
Du cœur donné des femmes tunisiennes
« La source des femmes »

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le petit garçon handicapé du centre de RAS JEBEL
Qui a pris mon visage dans ses mains

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le bras solide de M. HAMADI
Le grand sage, le grand voyant aveugle de notre caravane

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le petit cadeau de Yanaé pour son papa Marc
Un cœur collé sur une feuille d’arbre avec « écrit » : BONHEUR

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le petit mot d’Isaam pour sa maman Cathy après un concert
« Bravo maman ! »

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le cafetier qui nous a offert avec joie
A Laële et à moi
Du thé à la menthe
Et une bouteille d’eau fraîche à mon prénom « Safia »

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
A la porte de France à Tunis
Le papa qui, en entendant la musique de Cathy
A serré son adolescent handicapé dans ses bras
Avec une immense tendresse et délicatesse
Et qui a pleuré de le voir jouer avec elle
 
Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Hamidha, femme de Takrouna et son fils Zied
Qui m’ont donné ce qu’ils avaient
Du pain, de l’huile, un de leurs paniers
Et surtout leur confiance

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
La maman du village SOS enfants
Mère d’adoption de 8 enfants
Me parler de ses « bébés d’amour »

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
À l’hôpital de Sfax,
Ce petit garçon gravement malade et si souffrant
Qui a emporté mon maracas bien serré sur son cœur

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le regard de M. KILANI si ému que je lise à M. HAMADI,
Son magnifique texte « la symphonie de la vie en agriculture biodynamique »

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Les jeunes de la rue laissés à la porte des festivités
Qui, après avoir déchiré les tracts
Ont fini par les ramasser avec moi
Ainsi que les bouteilles plastiques
Qui trainaient sur la place.

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Les adolescents engagés en association
Qui acceptent de se mettre en route
Pour ouvrir des chemins de paix et de dialogue
Entre garçons et filles.

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
La lumière dans les yeux de ce jeune en fauteuil
Qui m’a inondée de son sourire et de son élan de vie
Dans la complicité de la danse à Tozeur

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Le pain partagé dans le désert
Avec Moktar père de 9 enfants
Symbole de notre vraie rencontre de cœur à cœur

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
La mère et la grand-mère de Touati
Tisseuses de patience
Qui nous ont habillées comme des princesses
Et Touati
Si raffiné, si intelligent
Qui doit renoncer à son désir d’être médecin
Pour rester à Toujane prendre soin de sa famille

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
L’échange de tendresse avec Rachida  
La maman à l’hôpital de Tataouine
Qui m’a confié son bébé malade
Ce nouveau né émouvant qui s’est apaisé dans mes bras

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Les jeunes ivoiriens à Douiret, la ville haute,
Qui nous ont livré
De manière si authentique et si dépouillée
Leur chemin d’exil
Pendant un temps de partage de nos rêves
Soirée de fraternité éternelle dans l’amour

Mes yeux et mon cœur n’oublieront jamais
Les petits gestes d’amour, invisibles et humbles,
Donnés et reçus au quotidien
Au sein notre vulnérable caravane.

Et puis tant de souffrances, de joie, d’espoirs récoltés
Et puis tant d’autres visages croisés, reçus, embrassés
Qui nourrissent notre cœur d’humanité….
Oui nous sommes nourriture d’amour les uns pour les autres
Oui c’est dans la nuit du désert
Que les étoiles, si petites soient elles,
Brillent le plus fort.

Toi le Prince de l’Amour
T’accueillir en notre corps, en notre cœur,
Si fort
Que nous n’ayons plus peur de disparaître,
Que nous n’ayons plus peur de nous confondre en ton nom.
Il arrive que l’on existe si fort en Toi,
Que tu existes si fort en nous,
Que nous n’avons plus de frontières ni entre nous, ni avec le reste de la création.

J’accueillerai l’arbre et je deviendrai sève
J’accueillerai l’océan et je deviendrai goutte d’eau
J’accueillerai la nuit et je deviendrai étoile
J’accueillerai le vent et je deviendrai souffle
Ruha ….


Claire


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