Journal de Bord 2025

Alors que la rosée du matin perle encore sur les dernières chaussettes oubliées sur le fil à linge, nous savourons notre ultime petit-déjeuner, préparé avec douceur par la formidable équipe du Nannpour Tharu Resort, niché dans le paisible Teraï.   Mais au moment du départ, un journaliste de la presse nationale arrive (en retard) pour interviewer Marc et la Caravane.

Pendant ce temps, notre chauffeur, appliqué comme un maître-artisan, a passé sa soirée à nettoyer le bus de fond en comble, le rendant prêt pour les quatre heures de route qui nous séparent de Lumbini.

 Le trajet, toutefois, n’a rien d’une promenade tranquille. Ici, la route semble perpétuellement en chantier, et la conduite népalaise atteint son paroxysme de virtuosité et d’esquive.

L

La route entre le Teraï et Butwal est toujours dans le même état que les années précédentes : des kilomètres et des kilomètres de travaux ! C'est l'occasion pour tous les caravaniers de plonger pleinement dans le folklore routier népalais : le bus qui double les camions, en croisant d'autres camions sur une route cabossée faite normalement pour 2 véhicules…  le camion en face que se rabat deux mètres avant que nous arrivions…  ou inversement…       

 L  a question du jour s’impose donc naturellement :   Faut-il éviter les autres… ou être évité ?                                                                                                                                                 Les "Ooooh", les "Aaah", les "Olé" et les rires ont fusé pendant une bonne heure.  La confiance dans la dextérité de notre chauffeur a largement supplanté les peurs éventuelles d'un accrochage ou d'un accident. C'est donc une caravane  " on ne peut plus joyeuse" qui s'installe rapidement dans le bus ...  Ca chante et ça danse à tout va  !

Finalement, vers midi, nous atteignons   la ville de Lumbini, lieu de naissance de Bouddha, haut lieu de pèlerinage et site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO  pour mettre en exergue le message de paix universel et de compassion du Bouddha.

Plus tard dans l'après-midi,  à bord de tuk-tuk électriques, nous parcourons l’immense domaine où s’élèvent une cinquantaine de temples bouddhistes, chacun offert par un pays différent.

 Certains nous touchent plus particulièrement : les temples du Tibet, de Chine, du Népal, de Singapour, de l’Allemagne, ou encore celui du Cambodge. 

Chacun révèle, à sa manière, une architecture unique, reflet de traditions et de spiritualités venues des quatre coins du monde.

Le lieu inspire, apaise, invite à la contemplation.

Nous passons la nuit au Kasai, l’hôtel japonais situé aux portes de la ville, où Ramchandra nous rejoint pour nous accompagner jusqu’à l'ashram  de Gulmi qui sera notre dernier lieu de séjour.

Et, pour clore cette journée riche et lumineuse, nous improvisons un petit concert dans le hall de l'hôtel puis dans le restaurant avec Marc et Tara   — une parenthèse musicale qui résonne comme un doux cadeau offert à la nuit.

Abel, notre organisteur du voyage, nous partage son témoignage sur le ressenti de cette  journée avec l'arrivée à Lumbini , l'installation à l'hôtel et la visite des différents temples bouddhistes ...

 En arrivant à Lumbini, dans cet hôtel japonais assez luxueux, j'ai ressenti que nous  avions  complètement changé d'ambiance. C'est comme si nous n'étions plus au Népal. Déjeuner japonais et toilettes électroniques dont plusieurs se demandent comment ça marche…  Ce qui donne lieu à des discussions de couloir à propos des toilettes. 

  Après le déjeuner, nous sommes partis visiter le "musée" des temples bouddhistes du monde.                                                                                                                            Dans un immense parc, différents pays ont construit, ou construisent encore aujourd'hui, LEUR temple bouddhiste. C'est un véritable condensé des diverses cultures du monde. C'est incroyable de voir combien l'esprit du pays transpire dans le temple.

 Le premier temple visité fut celui mis en œuvre par la fondation liée au Utpala Café de Katmandou, où nous avions joué le 8 novembre : c'est le temple des 1000 bouddhas…  1000 petites statues entoure les 3 statues traditionnelles avec Bouddha au centre. C'est le grand temple vivant du lieu où viennent méditer les moines et les pèlerins du monde entier. Impressionnant !

  La France ? Tous les caravaniers sont unanimes pour dire qu'il ne fait pas honneur au pays. Pour les uns, c'est un hall de gare…  pour les autres, une espèce de bâtiment non fini…  dans tous les cas, chacun s'accorde à dire qu'il est "vide" !

  Le Népal ? Tout le monde est unanime également : quelle présence, quelle vibration !

  L'Allemagne ? Il se distingue par son côté figuratif et historique : des scénettes représentant la vie de Bouddha de la conception à son enseignement. 

  La Thaïlande : une merveille d'architecture toute blanche.

  La Chine : un par fort paisible ouvre sur une imposante statue du Bouddha.

 Le Cambodge ? Une montagne d'ornementations et de dragons, comme pour plonger au tréfonds de l'humanité, juste au point d'éveil.

En tout cas, ce fut un vrai bain  "international" de temples dédiés à Bouddah dans lequel on a pu percevoir et sentir de fortes variations dans la conception  et la réalisation des projets.

Quelques photos supplémentaires en "No Comment"