Le 26 novembre - Gulmi-Lumbini-Kathmandu -

Comme si c'était sa manière à lui de nous saluer à l'occasion de notre départ, le soleil semble avoir revêtu ses plus beaux atouts pour nos derniers moments à Gulmi.

J21-01 Ce dernier jour à Gulmi nous offre ses plus belles lueurs matinales

 

   J21-02 Le soleil apparaît dans une splendeur infinie pour saluer notre départ. Gratitude pour ces cadeaux

Pour certains   d'entre nous, c'est lever à 6h00... Pour d'autres, c'est à 6h30....de façon à pouvoir petit-déjeuner ensemble. C'est dans un bain d'émotions fortes que nous allons nous dire au revoir et nous séparer...

J21-03 Dernier petit-déjeuner dans la fraîcheur du petit matin

En fait, la moitié d'entre nous va prendre la route -et l'avion- pour rentrer sur Katmandou avant le vol final pour Paris tandis que l'autre moitié reste à Gulmi pour suivre la semaine de retraite de yoga intégral donnée par Ramchandra. Il s'agit d'une proposition qui est venue se greffer sur le projet initial (avant le départ) mais qui ne fait pas réellement partie du projet de la Caravane amoureuse.

Avant le départ avec le bus, nous prenons encore les dernières photos de groupe de façon à immortaliser de façon numérique ces derniers instants du « tous ensemble ».

J21-04 Les toutes dernières photos de groupe

Ça y est, le moment du départ est venu. Des larmes coulent sur les visages, des étreintes s'échangent avec affection, des regards profonds se distribuent en authenticité, des sourires lumineux rayonnent dans toute la prairie...

Peu avant 7h00, le bus se met en mouvement et s'engage une nouvelle fois sur ces « routes » qui n'en sont pas... Après, vingt minutes à peine, nous sommes déjà stoppés par le dépôt d'un énorme tas de pierres et de terre au milieu du chemin. Un ouvrier du chantier saute dans une machine  pelleteuse et commence à  évacuer  les pierres et à égaliser la terre. Finalement, le véhicule ne reste immobilisé qu'une dizaine de minutes... Néanmoins, nous n'avons pas de temps à perdre car nous avons un avion  intérieur à prendre à Lumbini en fin de journée pour rentrer à Katmandou.

 

J21-05 Un gros tas de pierres empêche le passage sur 'la route' 

Une demi-heure plus tard, petit coup de stress supplémentaire... C'est la crevaison d'un pneu arrière du bus  qui éclate avec un bruit  fort.. Il était très étonnant que cette aventure ne se soit pas encore produite sur ces chemins tellement caillouteux.  Tout en gardant le grand calme qu'on lui connait, le chauffeur sort le pneu crevé et place la roue de secours en une dizaine de minutes  tout au plus. Nous en profitons pour prendre encore quelques clichés de sur les montagnes hymalayennes  qui restent encore visibles.

J21-06 ...crevaison d'un des pneus arrière gauche du bus J21-07 La réparation est vite opérée... debout sur le cric pour renforcer le serrage des boulons

 

Nous reprenons la route pour de nombreuses heures (avec quelques arrêts, évidemment)... et cette fois, sans encombre jusqu'à l'aéroport de Lumbini où , avec un retard de presqu'une heure sur l'horaire annoncé, notre avion  nous ramène jusqu'à Katmandou.

J21-08 On profite encore des derniers paysages de montagne

 

J21-09 L'avion intérieur sur la piste de Lumbini pour rentrer à Katmandou

 

En soirée, la traversée de la ville est plus facile et plus rapide que durant la journée. Nous rejoignons l'ashram aux alentours de 20h30 où un repas nous attend.   Nous aurons juste le temps de finaliser nos bagages pour le vol de retour final du lendemain vers Paris.

J21-10 Retour à l'ashram de Katmandou

 

En fonction des réservations des vols d'avion et des compagnies aériennes choisies par chacun, certains partiront très tôt le matin pour être à l'aéroport pour 6h00, et les autres quitteront l'ashram de façon   espacée durant la journée.

J21-11 Avant notre départ, ...sautation du Bouddha pour nous rappeler que le divin est bien en nous

 

Derniers mots de clôture

Népal - Beauté omniprésente

 

Népal - Délicatesse et recueillement possible en tout lieu

 

Népal - Le Bouddha nous livre son message de paix universelle

 

 Ainsi se termine cette formidable aventure de "la Caravane  Amoureuse - Népal 2025".

Une merveilleuse expérience de rencontre avec l'humanité...

Tant de sourires rayonnants, tant de regards bienveillants, tant d'éclats de rires spontanés et de joie partagée... C'est dans tous ces instants-là que la rencontre avec l'humanité se produit.

On peut discuter sur la manière que certains pourraient considérer comme un peu "colonialiste" de la démarche... Nous, occidentaux, nous débarquons avec nos moyens qui nous permettent de voyager relativement aisément dans le monde. Nous arrivons dans des contrées plus reculées, où les populations sont souvent bien plus pauvres que les nôtres, et nous venons " répandre la bonne nouvelle de l'amour universel "... C'est quoi le sens ultime de cette posture ?

Marc Vella ne s'en cache pas...

Depuis plusieurs siècles, le monde occidental, a envahi bien d'autres régions de notre planète pour aller se servir et dépouiller les populations locales afin de constituer des réserves de ressources naturelles essentielles, les commercialiser et s'enrichir à leur dépends.

À d'autres moments, on a assisté à l'invasion de territoires et de pays entiers pour augmenter la zone de pouvoir et satisfaire des egos démesurés de certains dirigeants. Tout cela a amené à des guerres effroyables qui ont fait des millions de victimes... C'est toujours le cas actuellement avec ce qui se passe en Ukraine ou à Gaza, par exemple... D'autres encore cherchent à se protéger des étrangers qui sont identifiés comme sources de tous les dangers possibles et inimaginables...

Notre monde n'a jamais connu autant de murs, de barrières, de grilles et de barbelés dressés aux frontières entre les pays...

Alors, OUI... la démarche "d'invasion des bisous", comme Marc aime à l'expliquer parfois, a du sens. C'est simpliste...? C'est très "bisounours"...? Oui ... peut-être... Et peut-être pas tant que ça... car, ici, et on en a témoigné de nombreuses fois dans les petits rapports laissés dans ce journal de bord, la démarche permettait de vraies rencontres où, au-delà des différences de culture, de langue, de religion, on prend pleinement conscience qu'un sourire reste un sourire, une invitation à la joie, à la paix, à la douceur, à la découverte de l’autre... tel qu’il est.  C'est là que se trouve l'humanité.

Et, avec son piano, Marc Vella amène encore une dimension supplémentaire et tout à fait grandiose car la musique possède en elle une puissance universelle accessible à chaque être humain et qui nous relie tous. Cela, nous n'avons pas cessé de l’observé et de le vivre durant toutes ces rencontres au cours desquelles, les enfants, les adultes, les personnes plus âgées qui n'avaient jamais touché un piano se sont senties investies d'un pouvoir faire du beau... Et peu importe les soi-disant fausses notes... Elles participent à l'harmonie des sons et des cœurs...

 D'ailleurs, Platon, un des grands philosophes de la sagesse antique grecque avait déjà bien identifié ce phénomène quand il affirmait ceci :

  " La musique est une philosophie.

Elle donne une âme à l'Univers,

 des ailes à l'esprit,

l'envol à l'imagination,

un charme à toute tristesse,

 gaieté et vie à toute chose.

 Elle suscite et participe à tout

 ce qui est bon , juste et beau."

                                            Platon

Alors, notre expérience ne représente bien sûr qu'une toute petite goutte d'eau dans l'océan de l'amour universel qui est occupé à s'installer dans notre univers grâce à l'action de millions de personnes qui, aujourd'hui, sont occupées partout dans le monde, à œuvrer pour l'arrivée de ce nouveau monde...!

Toutes ces belles âmes vont finir par se connecter entre elles pour faire basculer notre civilisation vers l'amour de soi, l'amour des hommes et des femmes et de l'humanité toute entière.

  

Au terme de ce  voyage  qui restera gravé dans les mémoires de  tous  les caravaniers, Marc nous a livré sa vision sur la mission  d'une organisation comme la "Caravane amoureuse "  dans un contexte sociétal pas toujours très joyeux. C'est un vrai message d'espoir pour les humains de ce monde. Prenez-en connaissance ... à votre aise. Réjouissez-vous que de tels messages puissent   exister et participez à sa diffusion...

La Caravane amoureuse au Népal

Nous sommes venus sur terre pour nous aimer, pas pour nous entretuer… ( J. Prévert)
Aimer ? Nous ne savons pas aimer… aimer, c’est dangereux, c’est comme si c’était une porte ouverte sur la douleur et le rejet… L’amour n’est pas juste un sentiment qui se sclérose sur une personne ou ses enfants, l’amour c’est un état d’être, une posture, une présence… celle du masculin et du féminin qui ensemble s’émerveillent des autres et du monde… qui parfois trébuchent devant cette magnificence et se relèvent en riant de leurs propres travers et contradictions, le musicien que je suis dirais, de leurs fausses notes… qu’ils harmonisent en complicité…
Mais combien sont réellement capables de cela ? Chez la plupart viennent les interprétations, les projections, les exagérations fantasmées… Le triste jeu auquel beaucoup s’emploie qui  réduit, rabaisse, salit… faire de l’autre une sombre caricature rassure les égos miniatures.

Comment leur en vouloir ? Tant de blessures en nous… nous portons tous tant de mémoires de crimes en nos gènes, tant de traumas engramés en nos cellules… alors que notre cœur lui, n’a envie que d’une seule chose : aimer et être aimé.

Face à ce constat, un mot un seul est à porter silencieusement à nos lèvres à chaque instant : merci… Quoi qu’il se soit dit et fait,  remercie, et éloigne toi des jugeants et paisiblement continue ton chemin. Curieusement, ce mot merci est la seule anagramme du mot crime. Il est la clé de tout pardon, la clé de ta libération menant à la joie profonde te reliant à Son mystère.

Oui, La médecine la plus puissante est la gratitude… alors la paix sera sur le monde et l’amour manifesté en tous lieux et choses se révélera à ton regard qui jusque-là ne voyait que les appâts rances.

Depuis la nuit des temps, l’Homme  n’a cessé d’envahir son voisin. Il n’y a pas eu un siècle sans horreurs et massacres… et les morts ne se comptent pas par centaines, par milliers mais par centaines de milliers, par dizaines de millions. Par jalousie, par convoitise, par rancunes, par soif de pouvoir… Envahir, violer, torturer, tuer… Tant de cités prestigieuses à l’architecture audacieuse, des bibliothèques détenant des manuscrits sacrés, des populations entières avec tout leurs savoirs, pillés, anéantis, détruits, brûlés sous les flammes…

Voilà tout ce que nous sommes capables d’accomplir ?

Puisque s’envahir est inévitable, pourquoi ne le ferions nous pas amoureusement dans un esprit de d’échange et de partage ? Est-ce si difficile de dire à l’autre, tu es beau, tu es belle… Tu es important, tu comptes, tu es précieux… Est-ce si coupable de dire  : tu es désirable, je t’aime ?
Il semble qu’il soit plus convenable de s’envoyer des bombes sur la tête plutôt que de vivre l’infamie d’amour… Folie que tout cela, accompagnée d’une insondable bêtise.

En vérité, il n’y a rien à conquérir, il y a tout à chérir. Voilà ce que fait La Caravane amoureuse… elle chérit. elle est un souffle de gratitude vivante et de paix sur le monde pour que partout l’amour déjà manifesté se révèle.

Faire un film de ces invasions est de montrer que cela est possible. S’envahir amoureusement n’est pas l’utopie d’un monde de bisounours naïfs et irresponsables mais une réalité vivante bien incarnée, puissamment alignée.
Je reste convaincu que la seule façon de changer les choses c’est de montrer résolument la beauté de l’humanité pour que celle-ci retombe amoureuse d’elle-même, Là est le but premier de ce film.

Oui l’autre est beau, fascinant, parfois hautement désirable… et c’est en nourrissant cette pensée que cet autre nous délivre son plus beau soleil, son sourire.  Aller à la rencontre de l’autre par amour bouleverse tellement que son seul désir est d’accueillir l’altérité en mettant les petits plats dans les grands. Alors dis-moi, pourquoi faire la guerre pour avoir plus alors que par l’amour on a tout, démultiplié au centuple !

Oui, le sourire est la clé de tout.  
Le jour où sur la photo de nos cartes d’identité et passeports le sourire sera sur notre visage, nous n’aurons plus besoin de barrières et de contrôles numériques. Nous circulerons alors librement partout… pour tous. Le monde sera enfin devenu léger et fluide.

Pour finir entends-le, l’humain n’a qu’une seule envie, se sentir utile pour les autres. Dès qu’une occasion se présente, il aide, il accueille, il partage.  Là est sa joie véritable … Penser qu’une personne a peu de valeur, jusqu’à n’être rien, insignifiante, qu’elle est inutile, non essentielle, montre là une ignorance profonde de ce qu’est un être humain et la pire injure qui soit. En vérité sa valeur est inestimable. Le jour où nous prendrons conscience de sa préciosité, la maltraitance du monde cessera.

 

 
 
 

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