Ô fil du temps...
Si tu sèmes dans ton cœur
L'amour, la paix et la bonté
Ta vie sera plus vraie
Le monde sera plus beau
Tu récolteras le bonheur
Pour toi et les autres
La sérénité régnera en toi
Nous avons été accueillis dans l’antre d’un personnage étonnant , le père André Marie Foutrein dans le village de Croixrault (Picardie) , un musée vivant, ..chaleureux , par ses amis qui nous ont préparé un festin….
Après le repas André Marie a pris la parole en faisant de la poterie sous nos yeux….ses récits, ses histoires, sa générosité nous ont profondément touchés : son discours interpelle, peut déranger mais ne laisse pas indifférent ... Moine, infirmier, artisan, artiste, écrivain, conteur et chiffonnier dans l’âme…..il reste révolté par l’idée que des « enfants crèvent de faim » dans le monde. Très en lien avec l’abbé Pierre et le père Pedro, nous avons poursuivi avec le film présentant l’œuvre de ce dernier à Madagascar.
Une célébration nous réunit dans la chapelle, construite de ses mains avec des matériaux de récupération et abritant des peintures de Virginie (ateliervirgo.com):
Une première distribution de galets avec cette phrase
« L'amour que vous donnez à un caillou provoqué l'éveil de l'amour endormi dans ce caillou, parce que dans toute chose il y a de l'amour endormi, du désir d'échange, des élans de gratitude qui n'attendent que d'être réveillés. » ,
puis de balles de plomb afin de faire fondre avec elle dans une marmite tout ce que nous hébergeons en nous comme haine, violence et bêtise
et enfin coupelle d’eau que chacun bénit avec un mot qui lui tient à cœur.
Si tu savais regarder
Toute chose, aujourd'hui,
Avec le regard
Et l'intérêt que tu portés
À ceux que tu aimes,
Tu réveillerais en toute chose
Et en chacun,
Tout l'amour endormi.
C'est lui qui
Agrandirait le tien
Que tu pourrais à ton tour,
Redistribuer à ceux qui,
En toi, l'ont fait grandir.
Piano, trompettes, psaltérion et flûte sont au rendez-vous.
Lorsque vous allez au cinéma, au concert ou au théâtre, vous entrez par la grande porte qui donne accès à des rangées de fauteuils confortables. Les artistes, eux, pénètrent par une petite porte pour se faufiler dans les coulisses.
Je vous propose d'accéder au jardin par ce côté-là. C'est moins solennel et plus convivial. C'est la porte qu'empruntent les enfants, ou ceux qui acceptent de faire revivre la part d'enfance qu'ils possèdent comme un trésor enfoui. Mais évidemment cette porte est très étroite et il nous faut auparavant nous débarrasser de nos certitudes d'adultes et de toutes les fortifications que nous avons bâties autour. Nous entrons, alors, dans l'univers de la poésie et du rêve : nous pouvons imaginer à l'infini et même construire un monde d'amitié, d'insouciance et de beauté. Si vous êtes dans cette disposition, nous pouvons commencer la visite.
Extrait du livre Le Jardin de Digeon en Picardie de Bruno Goisque (Ed. Librairie du Labyrinthe