Travel diary 2018

Accueil dans un village tibétain

 Nous traversons la ville de LHASSA, qui compte 300 000 habitants.
C'est le centre économique du TIBET avec son aéroport, sa gare, ses axes routiers.

LHASSA est également le centre religieux le plus important du TIBET où la plupart des tibétains ont le souhait de se rendre en pèlerinage au JOKHANG.

Nous abordons la ville nouvelle avec ses nombreux hauts immeubles. Ils accueillent l'exode rural et l'installation de familles chinoises.

 

Sur les hauteurs de LHASSA, nous sommes impressionnés par les nombreux  drapeaux de prière dressés en UMA et les petites échelles dessinées sur les rochers.

Les drapeaux de prière sont de la couleur des cinq éléments :
-     Jaune pour la terre
-     Rouge pour le feu
-     Vert pour l'eau
-     Bleu pour l'air
-     Blanc pour l'éther

Sur chaque drapeau sont inscrits des mantras. Le vent fait les fait remuer et s'envoler les prières.
Les petites échelles symbolisent un appel au retour du Bouddha sur le TIBET pour amener la paix et la spiritualité.

 

 

Nous obtenons l'autorisation du chef-lieu de PEMPO pour passer la journée dans le village de TCHOUCOUTCHAN.
Nous sommes accueillis par le responsable du village dans sa maison. D'autres villageois se sont joints à lui pour organiser notre venue.

Deux femmes tenant un bol de Tchang (bière faite maison) nous invitent à procéder au rituel d'accueil en trempant l'annulaire puis en bénissant les quatre directions.

Nous nous répartissons dans deux pièces de vie pour partager un début de repas composé de thé au beurre de yak et de beignets sucrés (capses).
L'ambiance est festive, les femmes dansent et chantent sur des rythmes traditionnels.

Elles nous invitent à nous retrouver dans la cour. C'est un joyeux moment où chacun apprend et partage ses chants et ses danses.

Une villageoise malicieuse emprunte la guitare d'un caravanier et improvise un air repris par ses amis.

Plus tard, elle nous surprendra encore en se parant des lunettes de soleil, du chapeau et de la flûte d'une caravanière. Elle se trémoussera, elle fera le clown pour nous faire rire et ce sera très réussi.

Pour la suite du repas, nous nous régalons de boulettes de tsanpa (orge et beurre), de pains vapeur timona, d'un bouillon (viande de yak avec pâtes et champignons noirs) et de légumes du jardin.

Nous passons encore un bon moment de convivialité entre bière Tchang, danses et chants.
Vidéo : Danses traditionnelles

Deux femmes quittent leurs costumes pour en revêtir Isabelle et Marie-Noëlle. Elles les invitent à danser longuement.

 

Quelques caravaniers sont allés à la rencontre d'autres habitants du village.

 Avant de nous séparer, nos hôtes nous offrent le chant d'au revoir "Tashicho".

Sous l'impulsion de Cathy, nous enchaînons avec le chant pour la paix ( paix, aiwa, shanti, salam) symbolisant la richesse des moments vécus ce jour.

 

TEMOIGNAGES

Témoignage d'Anne-Marie

 Pendant la fête dans la maison, après le repas, on nous avait dit que pendant ½ heure on pouvait aller dans le village. Pierre-Côme, Delphine et Samuel sont arrivés. On a commencé à chanter. Il y avait des paysans qui revenaient des champs avec de l’orge coupée. On les a salués et on a chanté pour eux. Puis un peu plus loin, il y avait une mère et sa fille qui lavaient de gros tapis. Et moi, je me suis mise spontanément accroupie pour laver les tapis avec elles. Quand j’étais en train de frotter les tapis, elle a vu que je n’avais rien sur la tête, alors elle a enlevé son foulard, l’a lavé et me l’a mis tout mouillé sur la tête. Elles ont rincé les tapis, les ont roulés sur le côté. Puis Samuel a proposé de les aider à les porter. On est rentrés dans sa maison et on a étendu les carpettes sur le rebord du mur extérieur. Ils nous ont offert à chacun un morceau de pastèque, puis de l’eau chaude dans des mugs tout neufs. On a pris congé. On les a remerciées et j’ai voulu lui rendre son foulard, mais elle n’a pas voulu.

 

 

Témoignage de Claire 

Après le dîner nous partons à six caravaniers pour une petite promenade nocturne dans le quartier du Potala. Il fait nuit. Nous nous posons dans un coin tout calme, très peu passant, face à ce Potala splendide qui nous surplombe. Quelques notes de space drum et de guitare et les premières mamas tibétaines, faisant le tour du Potala pour se recueillir avec leur rouleau de prière à la main, commencent à s’arrêter quelques instants, nous encourageant de leurs sourires édentés, et de leur « tachidele ». La musique que nous jouons, que nous chantons est douce, calme, en harmonie avec l’énergie de ce lieu à cet instant là. Trois chinois/tibétains étudiants à LHASSA s’arrêtent un long moment, nous les invitons à venir s’asseoir avec nous et agrandissons donc notre cercle. Peu de paroles mais tant de choses échangées. Au cours de la soirée, de nombreuses personnes s’arrêtent pour écouter, quelques instants ou plus longuement, s’asseyant à nos côtés. Il se fait tard, nous saluons dans des étreintes émouvantes nos trois amis étudiants toujours là et rendons à la nuit son silence.

 

 Témoignage de Géo

Dans le village, ce que j’ai ressenti, c’est l’ouverture du cœur. Il émane des habitants une très belle énergie et une joie de ces femmes tellement vivantes  ! Joie immense et innocente  ! Ce n’est pas seulement le repas qu’elles donnent, c’est une partie de leur être. En dansant j’ai pu entrer dans leur énergie de vie. L’amour se libère de moi. Je danse. J’avais envie de rester là, de rentrer dans leur vie. La vie, la joie, l’amour  ! J’ai retrouvé mon énergie d’homme libre et puissant.

Témoignage de Marie-Noëlle 

Chez les villageois.

Après le délicieux repas et les chants tibétains féminins, nous quittâmes l’intérieur de la maison…. Arrivée sur le seuil de la porte, je fus happée par deux villageoises qui m’habillèrent en trente secondes de leur costume traditionnel. Sans comprendre tout à fait ce que je vivais, je fus entraînée dans leur danse par quatre tibétaines ! Des pas, des gestes, des rondes sur des chants enjoués … Et me voilà « autre »… Je ne suis plus l’étrangère, je ne suis même plus l’étrangère « accueillie », je suis tibétaine comme elles … Et avec moi, toute la Caravane ! Moment inoubliable. Gratitude infinie….

 

Témoignage d' Isabelle

Le temps d’une danse
Habillée du costume traditionnel tibétain par deux villageoises, je suis entraînée dans une danse.
La confiance s’installe, Marie-Noëlle est à quelques mètres de moi.
Les pas s’enchaînent, plus souples, un partage harmonieux tout en délicatesse.
Je retiens de ce moment beaucoup de douceur et de complicité.
Il n’y a plus de frontières, juste le temps d’une danse entre amis.

 

Témoignage d’Amélie

Rencontre avec le Potala ou Le Potala nocturne et matinal

 Notre hôtel est situé à environ 2 km du Potala. C'est parfait pour combiner une promenade pré ou postprandiale et une connexion avec ce lieu mythique.
Deux soirs de suite, des petits groupes ont envie de savourer cette chance. Le premier soir, Yeleen et Yanaé sont avec nous, le second, ce sont les photographes qui s'en donnent à cœur joie.
La nuit tombée, le Potala est remarquablement bien mis en valeur par l'éclairage. Ses couleurs, ses formes pyramidales et sa puissance s'expriment pleinement. Nous en faisons le tour, en Kora* à la manière des Tibétains. Nous sommes émus et heureux de partager ce moment, de découvrir ensemble la majesté de ces bâtisses sous leurs différents angles. Dans cette circonvolution, nous l'honorons aussi par des chants. Quel bonheur d'être là !
Le matin, l'ambiance est tout autre. Des tibétains viennent y prier en marchant. La plupart des femmes portent leurs costumes traditionnels, longues robes qui font deux plis à l'arrière et tabliers multicolores, elles ont des chapeaux incroyables, un peu type reine d'Angleterre. Les hommes ont parfois des couvre-chefs de cowboy, parfois une grosse mèche rouge orne leurs cheveux noirs. Au pied du Potala, une petite chapelle peinte en jaune, couleur de la méditation et aussi de la protection, me permet de me recueillir un instant et de démarrer ainsi la journée en harmonie.

 

 *Une Kora est une circumambulation autour d'un lieu géographique, un pèlerinage dans la tradition du bouddhisme tibéain.