Nous partons en pirogue à la rencontre du village voisin de Djaken Wolof, où notre piano nous attend.
L’arrivée sur la langue de terre entourée de palétuviers, marécages et palmiers en arrière-plan nous émerveille.
Nous arrivons au cœur du village, et rencontrons les cuisinières, en train de préparer notre futur repas alléchant.
Nous croisons également quelques biquettes sauvages, des cochons, une vache, des poules et des canards.
Un groupe de musiciens nous attend à l’ombre d’un manguier, et progressivement les villageois nous rejoignent.
Le saxophoniste et les percussionnistes nous surprennent par leur virtuosité. Un dialogue musical s’installe entre les caravaniers, et les musiciens locaux.
Une foule d’enfants entourent le piano. Une farandole, puis un jeu de danses s’organisent.
Karine nous présente Djolom, le coordinateur des plantations, responsable de 18 villages dont les habitants plantent 10 000 hectares de mangrove par an.
Haïdar, qui s’est absenté pour les préparations électorales, nous rejoint. Il est ovationné par les femmes et les caravaniers qui se regroupent autour de lui dans une danse improvisée et joyeuse.
Puis c’est le déjeuner, dans la pépinière du village, avec une proposition de mets généreux : beignets de légumes, noix de coco, salade, tomates, poisson, riz, fruits, café..
Après une petite sieste, nous rejoignons le village de Djenken.
Un villageois nous explique que « Djenken » veut dire « Ecoutez ».
Nous apprenons que le chef du village n’a été prévenu de notre arrivée que de la veille au soir.
Cela explique que la place de rendez-vous soit pour l’instant vide. Les enfants arrivent progressivement, parés de feuilles de ronier aux chevilles et des couronnes sur la tête (traditionnellement utilisés pour la lutte).
Ils entament une danse circulaire autour de l’arbre, rythmée par le chant et les percussions.
Lorsque le son du piano se fait entendre, tout le monde semble se poser, et les enfants sont particulièrement à l’écoute.
Pour nous dire au revoir, les femmes nous sollicitent en posant un foulard sur nos épaules, nous invitant ainsi à rentrer dans le centre du cercle, où chacun doit exécuter son improvisation dansée.
Nous rentrons à Equeye heureux et fourbus !