Travel diary 2019

Aujourd’hui est une journée de voyage. Il nous faut rejoindre la région de Dakar par la route, car nous sommes attendus au monastère de Keur Moussa.

La route la plus courte traverse la Gambie du Sud au Nord. Malheureusement, nous ne pourrons l’emprunter car nous n’avons pas les visas nécessaires.

 Notre équipe organisatrice fera tout pour les obtenir, mais devra finalement y renoncer, ne voulant pas risquer que nous soyons bloqués par les douanes.

Nous devrons donc contourner la Gambie par l’Est, et donc nous préparer à un trajet de plus de 14h …

A notre réveil, vers 5h30, Haïdar, qui porte autant d’amour pour l’Homme que pour l’Arbre, nous prépare des fruits, du thé et du café.

Cette belle attention nous réchauffe le coeur, alors que la tristesse de quitter nos hôtes, mélangée à l’appréhension du voyage est déjà palpable dans le groupe.

Nous chargeons les camions dans une certaine pagaille, chacun trouve sa place, et nous partons.

Ce voyage sera l’occasion de voir d’autres paysages que la Casamance. Nous sommes surpris par les villages que nous traversons, avec leurs cases rondes.

La traversée des villes nous rappelle le privilège que nous avons eu de rencontrer les villages authentiques au coeur de la mangrove.

A l’intérieur des bus, il règne différentes ambiances, entre calme et agacement. Nous ne sommes pas très bien installés, chaque arrêt est un paradoxe, entre la bénédiction de pouvoir déplier nos corps et la nécessité de devoir repartir rapidement.

A mi-trajet, nous nous trouvons au milieu d’un feu de brousse, qui heureusement ne nous empêchera pas de continuer notre route.

Nous avons entendu parler de ces feux plusieurs fois pendant notre séjour. Nous voilà devant la réalité : des hectares de forêt qui disparaissent en quelques jours, d'où, encore une fois, l’importance de la mission de reboisement.

Finalement, nous arrivons à Keur Moussa vers 1h du matin, après 17h de voyage et de rencontre avec notre propre humanité.