Ô fil du temps
La Caravane amoureuse est arrivée à Toulouse le samedi 14 avril pour un moment de partage avec les habitants. Pascualina était la lieutenant d'amour de cette journée qu'elle a organisée avec tout son coeur.
Les caravaniers ont pris un réel plaisir à participer à ce moment de partage avec la population de ce quartier populaire de Toulouse.
Ce jour là, de nouvelles caravanières ont suivi le chemin de la Caravane amoureuse: Jessica, Pascualina et Marlyne. D'autres repartaient sur leur chemin de vie (Yves, Iris, Odile, Isabelle, Cédric, Juliette, Vincent, Alan et Benjamin)
CLIN D'OEIL SUR UNE CARAVANIERE
Je me nomme Sylvie. Je suis originaire du Québec, née à Shawinigan ce qui en langue
Algonquine signifie portage sur la tête car les Amérindiens à une époque pas si lointaine devaient s'arrêter aux chutes et porter leurs embarcations. En réalité je me considère simplement comme une habitante de la terre mère.
Pour moi la vie sur terre est un bref pèlerinage vers la guérison de soi en relation avec l'autre et l'environnement. Je suis donc sensible aux gens qui participent au processus d'une humanité plus bienveillante qui se met au service du cœur plutôt qu'à celui du mental et à ceux et celles qui choisissent le chemin de l'amour plutôt que celui de la peur.
La Caravane amoureuse est donc une étape qui se greffe naturellement dans ma démarche de vie. Rencontrer ces hommes et ces femmes de tous âges riches de leurs histoires personnelles et aussi sillonner la France d'une façon complètement originale.
Quel dépaysement de traverser ces hameaux magnifiques de s'arrêter dans ces villages aux maisons ancestrales et d'aller vers des êtres inspirés, engagés, soucieux de l'écologie et qui contribuent à l'évolution d'une humanité plus consciente.
Les bus de la caravane ont repris leur route pour découvrir avec bonheur une ambiance très chaleureuse à l’APF (Association des Paralysés de France).
RENCONTRE AVEC...
Bruno Sopha , jeune adulte porteur de handicap à l’Association des paralysées de France de Toulouse
« Je peins, j’écris et je danse pour exprimer des sentiments, des idées, des sensations et ce qui fait mal.
Quand je peins et j’écris, je dis tout ça avec des mots, des couleurs et des images.
J’écris surtout pour transmettre parce que je crois encore au partage, à l’échange des émotions, à un sourire sur un visage. Alors non, on ne changera pas le monde, on est juste des chroniqueurs d’un quotidien en noir et blanc qu’on essaie de mettre en couleurs.
J’écris par instinct, par survie, je me suis surpris à écrire afin de supporter la vie. Je suis fatigué de me battre. Je suis handicapé de la main, de la jambe, de la parole. Nous handicapés, on souffre souvent de solitude. Certains sont tout seuls. Mais la solitude peut toucher n’importe qui.
J’écris pour moi quand je souffre dans mon cœur, ça me soulage.
J’aimerais être un chanteur pour chanter mes textes. J’aimerais être un écrivain et écrire un livre qui parle du handicap, ainsi que de moi et de ma vie. »
Le soir, à Fourquevaux, un village près de Toulouse, l’association Tizind’Oc ( lutte pour l’écotourisme au Maroc, organisation de manifestations culturelles,…) ainsi que l’association A.M.I.E ( aide informatique avec formations, prêt de matériel, …) ont organisé un concert dans une salle des fêtes comble!