Réveil très matinal, le lever du soleil est voilé par les nuages. Dernière douche, les valises sont prêtes et nous nous retrouvons à 7h30 devant les bus. Quelques retardataires et c'est vers 8h30 que nous laissons l’ashram et partons pour une nouvelle aventure. Trois cent kilomètres en huit heures pour rejoindre la ville de Bangalore, la septième plus grande ville de l’Inde, première de l'Inde du Sud et capitale de l’état du Karnataka. Malgré un développement effréné, des embouteillages permanents et une hausse de la pollution, Bangalore (Bengaluru) a réussi à préserver des espaces verts notamment dans le quartier central. Cette mégalopole est aussi connue comme étant la capitale de la haute technologie de l’Inde, d’où son surnom de « Silicon Valley ».
Les paysages changent, plus verts, avec beaucoup de rizières. Différents arrêts pour se détendre les jambes ou faire le plein d’essence sont nécessaires (52 roupies le litre, 1 euro vaut 70 roupies). Les Caravaniers dorment, somnolent ou lisent, seule l'équipe du journal de bord reste concentrée sur ses ordinateurs pour mettre à jour les nouvelles que vous êtes en train de lire. La circulation se fait de plus en plus intense, il y a beaucoup de camions, les klaxons sont assourdissants. Nous arrivons à la frontière du Tamil Nadu et du Karnataka. Les chauffeurs doivent signer des papiers pour le contrôle des bus et le transport du piano. Petite attente mais nous reprenons la route. L’approche de la ville se fait sentir, circulation, panneaux publicitaires, papiers qui jonchent le sol le long de la route... Etrange vision du XXIe siècle qui côtoie le moyen-âge ; scènes insolites de vaches qui broutent les plastiques sur des tas d'ordures, de policiers qui stoppent la circulation sur l'autoroute pour les faire traverser...
Le ciel est couvert, petite pluie à notre arrivée, nous découvrons l’hôtel au coin d'une rue, modeste mais qui peut accueillir les 75 caravaniers, à raison de trois par chambre en posant un matelas supplémentaire au sol. Il est déjà 17h30 ! Nous avons passé la journée entière dans le bus, la fatigue se fait ressentir mais une bonne douche, chaude pour certains (la première depuis notre arrivée en Inde) va nous revigorer ! Quartier libre pour la soirée, nous découvrons le quartier et un petit restaurant local. Nous sommes tous épuisés mais ravis de retrouver des lits et des ventilateurs. Bonne nuit les Caravaniers !
« Dix jours maintenant que nous sommes partis… Magique, époustouflant, bouleversant… Je pourrai couvrir la feuille de superlatifs, cela ne sera jamais suffisant. L’inde c’est incroyable, avec la Caravane amoureuse, cela l’est plus encore…
Pourtant avant de partir, nous avions beaucoup de soucis.
De mon côté, suite à toutes ces interrogations, il me faut gérer ces nombreux stress générant en moi le doute… Dans un souci de transparence totale, j’envoie à tous les caravaniers tous ces constats et à ma grande joie, je ne reçois que des messages d’encouragements, confiants, généreux… Ces messages me soulagent… Après plusieurs mauvaises nuits, un soir, je lâche prise pour tout, je choisis de m’en remettre à la providence, à accueillir ce qui est et surtout ce qui n’est pas. La douane veut bloquer le piano, qu’elle le bloque… Nous ferons une Caravane amoureuse sans. L’inconnu total à partir du 12 mars, merveilleux ! La chaleur, un groupe en surnombre, la maladie, tout cela n’est que cadeau… A nous d’innover, à nous de transformer, de créer le passage, à nous d’être le miracle en nourrissant un optimisme de tous les instants ».
Marc Vella
Nous partons de Tiruvanamalai vers 6 heure du matin. Nous nous rendons à Bangalore au bout de 6 heures de route et 1 heure de papiers (le chauffeur doit faire des papiers car nous passons la frontière du Tamil-Nadu et du Kerala). Nous montons nos bagages dans un hôtel assez luxueux car il y a quand même une télé et une ventilation. Le soir, quelques Caravaniers vont dans un restaurant et d'autres vont se balader.
Après, on va se coucher.
Camille, Jenna, Paul
« La Caravane Amoureuse en Inde, dans sa démarche de respect de l’environnement, a choisi de ne pas ajouter, aux tonnes de plastique déversées chaque jour sur le sol Indien, l’emballage des bouteilles d’eau qu’elle ne manquerait pas de consommer si…
Aquadyn, à Auroville,
dans sa généreuse contribution à cette aventure humaine, ne nous avait fourni le moyen de produire l’eau dont nous avons besoin quotidiennement (nous vous avons parlé plus en détail de ce procédé de traitement de l’eau dans un précèdent article).
Grâce à une machine prêtée par la société qui la commercialise et qui est solidement fixée au plancher d’un de nos bus, (cet appareil sera ensuite offert à une école du Tamil Nadu), et dans la mesure ou nous pouvons nous brancher sur les réseaux d’eau et d’électricité, nous disposons de 200 litres d’une eau pure et régénérée chaque jour, c’est à dire 25 litres par bus de 10 personnes, ce qui n’est pas trop.
Le filtrage est pris en charge amoureusement par une équipe de six personnes ; deux d’entre-elles vont se relayer chaque jour pour entretenir et contrôler les stocks.
Environ deux heures sont nécessaires lorsque l’électricité veut bien rester à notre disposition.
Ganesh, entre-autres, veille sur nous.
Maintenir une qualité optimale de l’eau à l’usage des Caravaniers, un challenge dans ce pays… et nous aimons les challenges dans la Caravane Amoureuse ».
Jean-François