Des européens amoureux en Inde
du 12 mars 2013
Spreading the message of Love & Peace
Star of Mysore du 13 mars 2013
‘Love Caravan,’ a mission to spread love & peace thru music
Star of Mysore du 13 mars 2013
Grande liesse
Mysore Herald du 15 mars 2013
Aujourd'hui, Camille, Cathy, Isaam et Yanaë, Lila et Valérie, Catherine, Nathalie, Samuel et Sophie quittent la Caravane.
Chaque instant est en soi or chaque partie est en nous. "Tout est juste, lâche prise… et l'inattendu, le merveilleux arrivent"
Ce matin, nous nous retrouvons à 52.
Nous sommes nombreux, debout, à 6h pour un dernier au revoir à ceux qui nous quittent déjà.
C'est la première fois que nous nous confrontons à de nombreux départs..., la première vague : Cathy et ses deux enfants Isaam et Yanaé, Valérie et sa fille Lila, Samuel, Sophie et Catherine rejoignent la France pour certains, après nous avoir insufflé le socle de cette Caravane amoureuse en Inde, tant sur le plan artistique que par leurs fortes énergies déployées.
9h valises bouclées ! Nous quittons Bangalore et sa vie trépidante en direction de notre nouvelle "ville étape", Mysore, réputée pour son splendide Palais, et sa production de soie, bois de santal et encens.
Cinq heures de route en perspective pour redescendre des montagnes et retrouver encore plus de chaleur ! Dans le même temps, nous apprenons que la France est sous la neige.
En chemin, nous nous arrêtons à Pyramid Valley International situé dans le village Kebbedoddi.
Initié par la vision du fondateur Brahmarshi Patryi, ce centre international de méditation Pyramid Spiritual Trust www.pssmovement.org/french est le plus important parmi les 10.000 "pyramides méditatives" éparpillées dans le monde. Pyramid Valley se trouve être le centre de ce réseau. L'idée maîtresse est d'aider à la spiritualisation de la planète et de permettre à beaucoup de chercheurs de vérité de se recharger en énergie spirituelle. Des ateliers et des forums sont organisés.
Le calme et la verdure nous rappellent Auroville. Cet espace ouvert à tous au-delà des races et des religions, est aussi un lieu de retraite qui offre à toute personne la possibilité de recevoir un enseignement, de méditer, de se restaurer et de se loger gratuitement. Il peut accueillir jusqu'à 1000 résidents.
Seuls les dons permettent à cette association d'exister ainsi que les services de nombreux bénévoles dont notre hôte.
Des séances de méditation sont proposées pour accompagner une recherche spirituelle, un développement personnel en vue d'une possible réalisation ou éveil dans une immense pyramide (Metraya Buddha pyramid) de 30 x 30m. Cet édifice, telles les pyramides égyptiennes observe les principes de la géométrie sacrée. Les quatre éléments sont représentés sur ces quatre faces. 40 cristaux ont été intégrés dans la structure.
De par sa forme, la pyramide concentre et catalyse les énergies cosmiques de l'univers et permet à tous ceux qui méditent en son sein d'amplifier trois fois l'effet de leur méditation. L'énergie universelle contactée est porteuse de guérison et de préservation de la santé, et de développer une plus grande Conscience pour l’Humanité.…
Wouaah !!! De quoi être encore plus plein d’Amour à offrir après cette escale !!!
Avant d'entrer dans ce lieu de prière, une préparation nous est proposée. Accueillis dans un hall bien frais, nous visionnons tout d'abord un film sur les bienfaits et principes de la méditation, traduction faite par François notre cameraman, au grand soulagement de beaucoup de Caravaniers, fâchés avec la langue anglaise.
La méditation permet d'entrer dans la lumière de la conscience. Lorsque le mental est calmé, nous avons plus d'énergie, plus d'efficacité, des relations plus juste, plus équilibrées. Nous avons accès à plus de sérénité. Suit une séance de méditation, guidée par notre hôte, basée sur la respiration. Elle va permettre à tous les novices en la matière d'être prêts à vivre pleinement celle prévue dans la pyramide.
Nous avançons maintenant vers l'édifice. 5000 personnes peuvent méditer dans sa base et 40 à l'étage, dans "la chambre du roi". Le silence est de mise et demandé avec insistance : « On entre dans la pyramide comme on entre en soi même ! »...
Trente minutes plus tard nous ressortons... avant de se jeter pour certains sur des "pyramides soignantes", des musiques méditatives, sans oublier les "fresh lunets", cadeaux souvenirs possibles au sein de cette boutique bien fournie… D'autres ont encore quelques difficultés à « atterrir » après ce moment méditatif intense...
Nous repartons vers 14h, le déjeuner est pris sur place. En retournant aux bus, comme une inspiration, nos chauffeurs acceptent de mettre les stickers sur leurs pare-brise avec l'inscription "Caravane amoureuse" écrite en anglais et en indien... Nous en profitons pour faire une photo d'eux... Nous sentons au fur et à mesure du voyage, qu'ils sont devenus eux-aussi des Caravaniers au sens le plus noble du terme, de véritables messagers quand nous arrivons sur les différents lieux allant expliquer qui nous sommes à tous ceux que nous rencontrons...
Il est maintenant 18h05… en direct du bus 2 journal de bord, et hum... nous ne sommes pas encore tout à fait arrivés à Mysore…
A huit heure et demie, on part à Mysore. Une journée de bus. On s'ennuie beaucoup. Dans les bus, on joue aux charades, aux devinettes, on regarde le paysage, puis on dort. Bref, on s'occupe. On s'arrête à la pyramide Valley, un centre de méditation et de repos. Un monsieur nous explique son fonctionnement et nous regardons un diaporama qui explique ce lieu. Un peu après, on médite dans la pyramide. Elle est grande. On aurait bien aimé prendre des photos mais nous n'avions pas le droit. On mange là-bas. Puis, On retourne dans les bus, et on repart après un arrêt pour acheter des noix de coco, on arrive à Mysore. On pose nos bagages dans un vieil hôtel très sale. On mange dans un petit restaurant, et on dort.
Jenna et Paul
« Bientôt trois semaines que nous sommes partis, la moitié de notre aventure est déjà accomplie... Tout se passe de façon magique... Les problèmes du départ se sont dénoués, le piano roule partout dans villes, mégapoles, villages perdus... Le groupe est une merveille, aucun conflit, de la fatigue oui, mais une entente, une énergie positive de chaque instant qui force l'admiration... Partout où vont les caravaniers, ceux-ci soulèvent la joie jusqu'au Ciel...
Je suis séduit par ce sud de l'Inde tellement authentique encore... Les gens sont vraiment adorables, et les couleurs, et les sourires... Tout n'est pas parfait, loin de là, le système des castes est bien sur une abomination, mais beaucoup de personnes en Inde travaillent à transformer cette réalité... ça bouge en Inde, les consciences s'éveillent. Voir le film de François Verlet " La marche des gueux"...L'Occident comparé, me semble triste, vieux... Chez nous, le nazisme est loin d'être mort. Radars, fichages, surveillances, paranoïa, OGM, une monnaie forte rendant la vie de plus en plus difficile... L'UE a fermé ses portes au monde et semble en être fière... Elle s'est construite pour gagner... Il n'y a rien à gagner... Mais tout à partager.
Quand je vois la gentillesse permanente des gens ici, leur sourire, l'accueil, les mains qui se tendent, leur solidarité, leur humanité tout simplement... L'occident me semble être un tombeau face à l'exubérance raffinée indienne. Et pourtant au sein de ce continent dans lequel je demeure, il reste toujours et encore des femmes et des hommes qui portent l'amour du vivant et de l'humain, qui vibrent et s'émerveillent, le disent et le partagent. Terre du Ciel, Kokopelli, Colibris, Emmaüs, ATQ Quart-Monde, la Croix Rouge, les Clubs Unesco, des milliers d'associations au service de la nouvelle Conscience, des personnes simples, proches de nous, certains voisins et voisines, porteuses de joie et d'amour... Alors oui, gardons espoir.
L'inde est belle, profonde, elle est Vivante... La fierté d'être un être humain se voit dans les regards, la posture, l'élégance du geste. Chez nous, la fierté d'être un être humain se voit à travers la taille de sa voiture. L'Inde, à chaque instant, partout, affiche sans détour sa spiritualité, en France elle est enfermée dans le carcan d'instances officielles castratrices se servant d'une culpabilité qu'elles fabriquent elles-mêmes afin de prendre pouvoir sur nous... Oui, je suis sous le charme de l'Inde du Sud, une sorte de coup de foudre... Aussi sans doute,ne suis-je plus très juste... ça passera... peut-être... Malgré ma déception, j'aime toujours cette vieille Europe. Je la connais si bien, l'ayant traversée de part en part moult fois pour y donner mes concerts et conférences... Sans doute, j'exagère, mais avouons que les rues de nos villages en France ne sont pas très animées, en dehors des jours de marché. Et ces jours là, tout est ordonné, aseptisé, sous contrôle, sans surprise. Ici, en Inde, ça grouille. Nuit et jour, il se passe quelque chose. Les gens se parlent, s'intéressent, vous accostent gentiment, pas comme en Afrique, à essayer de vous vendre une babiole, non, ici, ils vous demandent d'où vous venez, votre nom et après leur avoir répondu, ils vous donnent leur prénom et s'en vont tout heureux... ça fait du bien toute cette humanité qui vous reçoit avec honneur, joie et simplicité. Voilà tout. allez ne soyez pas sidérés par mes propos, je suis juste en amour.. »
Marc Vella
« Il est six heures à Bangalore et l’aube teinte de rose les façades défraîchies. Les bagages s’accumulent sur le trottoir ; nous sommes quelques-uns à attendre les camarades pour une dernière étreinte, nos frères, nos sœurs qui quittent la Caravane amoureuse pour un retour prévu, et néanmoins prématuré, en France.
Cathy, Isaam, Yanaé et Camille,
Valérie et Lila,
Nathalie.
Tristes nous le sommes tous.
J’assume pleinement cette émotion, en conscience, heureux
d’ avoir le cœur qui palpite.
Et au moment où la voiture pour l’aéroport s’ébranle, la petite main d’Isaam apparaît à la fenêtre ouverte pour un signe d’adieu.
Un des chauffeurs y dépose un baiser, spontanément. Il va être temps de repartir nous aussi vers un autre orphelinat, un ashram ou une école, à la rencontre de cet incroyable peuple d’Inde.
Catherine, Sophie et Samuel ne nous accompagnent pas et s’envolent demain vers d’ autres horizons.
Françoise, Laura et Sylvie sont rentrées depuis quelques jours déjà.
J’ai eu du plaisir à être votre complice dans cette invasion amoureuse du pays ».
Jean-François
« A chacun ses joies, à chacun ses peines,
A chacun ses rires, à chacun ses pleurs,
On est les rois, mais on ne le sait pas,
On est les élus, mais on ne le sait plus. »
Livre d’or du Ganpatti Guest-House
Varanasi (Benares)
Décembre 2010
De la part de Jean-François
« Une nuit pas comme les autres...
Les Caravaniers dorment tous, mais je ne trouve toujours pas le sommeil.
Assis sur le rebord du toit de l'hôtel, les pieds ballants, je me donne à la contemplation de cette immense Bangalore assoupie dans sa surprenante quiétude nocturne.
La symphonie journalière des sound horn* n'est désormais plus qu'un long silence parfois perturbé par le moteur pétaradant de quelques rickshaws* qui passent. Si l'on tend bien l'oreille, on perçoit le son de percussions et de chants indiens : c'est la fête en l'honneur de Shiva* !
Tel un Sâdhu*, je brûle symboliquement une de mes dreads-locks que j'ai décidé de couper.
Je ne suis pourtant pas marginalisé comme un Sâdhu, n'enduis pas mon corps nu de cendre pour symboliser leur mort qu'ils cherchent à approcher, ne m'adonne à aucun de leurs rituels magiques, et je ne reviens pas non plus du pèlerinage spirituel qu'ils arpentent avant de couper leurs longs cheveux emmêlés.
Pourtant, à ma façon, j'ai aussi droit à cette « renaissance » qu'ils obtiennent en purifiant par le feu leurs cheveux.
La fraîcheur de la nuit vient souffler dans les cheveux libres de ma nuque, et je peux enfin y passer mes doigts, après tant d'années !
Depuis l'âge de 15 ans, ces nœuds tirent sur mon esprit. Ça va laisser la place à de nouveaux horizons.
Sept ans, c'est un cycle.
Cette nuit est vraiment différente.
Tout juste 1/3 du séjour total.
Le voyage a commencé il y a exactement deux semaines, et nous allons passer un cap pour la Caravane car nous changeons d'étape demain : Direction Mysore !
Ce coup-ci, ça y est, nous engageons la descente au Sud, et plongeons plus profond dans l'Inde avec cette ville plus touristique, mais surtout beaucoup plus pauvre…
Après toutes nos folles péripéties, il semble qu'on a encore rien vu finalement, et malgré ma très grande tristesse de laisser des perles d'humanité sur place... the show must go on...
Alors Yallah !!
*Sound Horn : klaxons et lumières indispensables à la survie des conducteurs. Les Indiens klaxonnent : quand ils sont contents, quand ils doublent, quand ils tournent, quand ils se font doublés... Bref c'est le klaxon, c'est un hobby national !
*Rickshaw : petit taxi à trois roues où les européens tiennent à trois, les indiens jusqu'à six !
*La divinité Shiva : yogi, symbole de plénitude. Il sait tout, et c'est le décideur de la création ou de la destruction des choses, et de la dissimulation ou de la révélation des vérités de ce monde, dans un souci d'équilibre.
*Les Sâdhus : ils prient Shiva, et vivent de mendicité, avec de nombreuses contraintes de vie : ne se nourrissent qu'après la tombée du jour, s'abstiennent sexuellement, etc… On les reconnaît souvent étant légèrement vêtus de tissus orange ou juste nus, et coiffés en chignon de dreads locks ».
Joaquim