Aujourd'hui, Hervé et Joaquim quittent la Caravane Amoureuse.
Il est cinq heures du matin, nous descendons, quelques Caravaniers, sur la plage. Sept à huit pécheurs s'affairent déjà autour d'une barque. Ils la débarrassent de sa protection de palmes. Puis ils glissent un bâton de portage dans une corde à la proue du bateau. Ils soulèvent ainsi légèrement la pirogue et la font pivoter de droite et de gauche pour qu'elle glisse vers la mer. Une fois qu'elle est en position pour prendre l'eau, ils y montent à six et pagaient vigoureusement. Deux autres hommes restent dans l'eau et poussent le bateau. Il s'agit de passer la barre. La mise à l'eau a pris une demi-heure d'efforts soutenus ; la pirogue pèse une tonne.
Le bateau va ensuite déposer le filet progressivement dans l'eau en faisant une grande boucle d'environ 500 m. Le filet est ceinturé d'un cordage qui va permettre de le rabattre.
Sur la plage, les pêcheurs et des Caravaniers motivés halent des deux côtés le cordage du filet. Au rythme de la voix d'un homme qui, en hauteur, surveille l'eau.
Après plus d'une heure, le filet s'approche de la plage, il a maintenant la forme d'une nasse. Deux hommes en nageant tapent sur l'eau et font fuir les poissons dans le fond du filet. Il faut du temps pour que les premiers poissons apparaissent. Il est difficile de comprendre pourquoi, d'un si grand filet, ne sortira que 15-20 kg de poissons. Cela semble dérisoire pour la vingtaine d'hommes qui a participé aux différentes manœuvres avec nos schémas de pensées en termes de rendement...
Pour tous les Caravaniers, la journée est libre... Plage, shopping, visite du lieu, lecture, bonne bouffe...
Tout simplement, une journée de repos...
La journée est libre. Beaucoup de Caravaniers vont se baigner. On se baigne, on se lave, on se baigne, on se lave...
On paresse beaucoup.
Le midi, on va manger dans des petits restaurants. On commande et on demande combien de temps ça va prendre :
« twenty minutes
-sûr,
-sûr »
2 heures après, ils nous apportent le plat.
L'après midi, on se rebaigne et on se relave.
Le soir, on se couche mollement sur nos lits.
Paul