Le deuxième groupe quitte LHASSA. Nous embarquons à l’aéroport de GONG GA pour rejoindre le reste du groupe et le piano à KATMANDOU.
Nous remercions les trois guides, Yang Dron, Jam Yang, Dekey et les chauffeurs qui nous ont accompagnés avec beaucoup d’attention et de dévouement depuis la frontière chinoise.
Nous survolons une dernière fois les hauteurs himalayennes.
Nous retrouvons nos deux guides népalais, Pema et Chiring, qui nous accueillent chaleureusement.
Une rencontre, animée par Marc et Cathy, a lieu en fin de journée, avec les caravaniers et la production. Elle permet de faire un état des lieux du séjour au TIBET et de nous projeter sur les neuf jours restants.
Pour Marc, la Caravane Amoureuse au TIBET était un réel défi. Le piano y a été interdit de séjour. Toute tentative de jouer du piano, même dans un espace privé s’est révélée impossible dans le contexte du pays. Le positionnement de la caravane a été de ne pas s’imposer à tout prix :
« La fin ne justifie pas les moyens ».
Notre attitude d’accueil et de bienveillance à l’égard du peuple chinois nous a humanisés et nous a rendus plus solidaires encore.
Monique relit la charte de la Caravane Amoureuse afin de nous rappeler notre engagement.
De nouvelles idées sont lancées. Le principe de la caravane est de créer des rendez-vous amoureux dans des orphelinats, écoles, bidonvilles.
Les contacts sont à établir, une équipe y travaille ce soir.
Rendez-vous demain pour le calendrier des jours à venir.
A proximité de l'hötel VAJRA, une petite fille et probablement sa grand-mère nous montrent leur joie de nous revoir ...
« Nous avons quitté le TIBET hier ...
Quel pays incroyable ! Magnifique tout est magnifique, mais Dieu que la pression chinoise est forte !
Des contrôles partout, des caméras et des radars partout !
La France à côté c’est le Moyen Âge !
Les tibétains sont soumis dominés ...
Le Potala est devenu une gigantesque tirelire ...
Ceci mis à part, ... ce pays est coupé du monde. Aucune ou peu d’informations du monde extérieur ne peut y entrer.
Nous avons dû laisser au NEPAL livres et téléphones.
Mon piano n’a pas non plus reçu le laisser passer.
Tous les concerts de la Caravane Amoureuse ont été interdits.
Cela ne nous a pas empêchés de faire autrement avec flûte, chants, danse et accordéon
Des rencontres se sont faites malgré tout ...
L’équipe de production se donne malgré les frustrations quotidiennes de ne pas pouvoir tourner, mais elle trouve des parades !
Un matin, un drone a survolé le Potala ... dans le quart d’heure qui a suivi, sont arrivés à notre hôtel une cinquantaine de policiers
Ils ont fouillé toutes les chambres et notamment celles de l’équipe de tournage ... Heureusement les trois drones de l’équipe étaient rangés dans leur valise ! Ce n’était pas nous !
À part ça juste avant, il y a eu l’INDE et le NEPAL, et là ce fut grand, malgré une mousson sévère !
Concert au bord du Gange à VARANASI ... dans le slum rencontre avec les intouchables puis concert pour des réfugiés tibétains ...
Au NEPAL, concerts dans des écoles, itinérances musicales dans les rues bondées de KATMANDOU.
Le piano a souffert de ces routes défoncées.
Aujourd’hui quelques réparations sont à faire elles sont plus que nécessaires : couvercle arraché, porte couvercle aussi , lyre explosée ! Marteaux cassés. Il y a pas mal de dégâts sans évoquer la pluie de la mousson qui est rentrée !
Le crowdfunding sera bien utile encore ...
Voilà les amis
Encore neuf jours au NEPAL !
Et puis ce sera le retour chez nous
Je vous embrasse tous. »