Le 16 février - Djibelor - Casamance

A la rencontre des arbres …

 

Ce matin nous empruntons la piste pour rejoindre le collège du village de Seuleuki.

 

Piste 1 Piste 2

Après 30 minutes de piste, nous nous arrêtons au village d’ Essyl.

Là, il nous sera donné la chance de rencontrer ceux qui nous ont fait quitter la France : les arbres.

Précédés par nos guides, c’est avec émerveillement que nous nous éparpillons à travers la vaste forêt, à la découverte des géants.

Roniers, Baobab, Anarcadiers … tous sont là. Ils nous accueillent avec la grandeur qui leur est propre.

 

arbre 1 arbre 3

arbre 5 arbre 4

 

Nous ne pouvons que nous incliner. Et leur offrir le son du piano.

Nous goûtons le fruits du Baobab, le ‘pain de singe’, qui nous offre le parfait équilibre entre l’acidité et le sucré.

 

Les mastodontes nous gâtent sans retenue : certains caravaniers y montent, d’ autres les caressent, d’autres encore s’y reposent.

Grimper à l'arbre

Auprès de mon arbre

 

Quelques arbres sont des « arbres à palabre » : c’est autour d’eux que le village devra se rassembler, au son du bambolon, pour prendre les décisions importantes.

Sa majesté l'arbre L' arbre à palabre

Le Bambolon 

 

Après ces instants profonds de découverte, Haïdar nous rassemble au pied d’un arbre appelé le Ronier. Il nous explique :

« Chaque arbre est relié à un animal. Le Ronier est directement relié à l’éléphant, dont le rôle est d’en éparpiller les graines dans la brousse pour qu’il puisse se reproduire.

Malheureusement, il n’y a plus éléphant en Afrique de l’ouest, et sans son animal, l’arbre ne peut survivre. Vous voyez ces jeunes pousses, là, elles ne peuvent pas se développer sous l’arbre mère.

Alors pour palier à cela, nous avons un grand camion, prêté par l’ONU, dans lequel nous transportons des grands sacs de graines.

Ce graines sont dispersées au lance-pierre dans la brousse.

C’est le camion qui remplace l’éléphant.

On a déjà lancé plus de 2 millions de graines.

Après une saison, nous retournons voir si les graines ont résisté aux feux de brousse, aux singes et à la divagation des animaux. Quand on lance 3000 graines, si 5 d’entre elles ont poussé, alors c’est une bénédiction. »

Le Ronier

 

Un peu plus tard, nous arrivons au collège, où nous rencontrons son directeur, Diouf Mamediara.

Ce collège accueille près de 400 élèves venus des 11 royaumes alentours, qui sont pris en charge par 16 professeurs. Ceux-ci doivent adapter leurs horaires car ils sont peu nombreux par rapport au nombre d’élèves.

 

A l'ombre de l'anacardier

  

Nous ne sommes pas spécialement attendus, nous passerons un bon moment à nous observer les uns les autres.

Certains caravaniers se demandent même si nous ne ferions pas mieux de repartir …

Pendant de longs instants, patiemment, nous tentons de nouer des liens.

Finalement, l’apprivoisement aura lieu, les danses et la musique finiront par résonner dans la cour, nous enseignant que le temps est le meilleur allié pour se faire rencontrer les Hommes …

Danser sous l'anacardier Aymeric en duo
Marc en duo A 5 mains

 


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