Le 17 février - Île de Hitou - Casamance

Aujourd’hui est une journée de transition.

 Nous déplaçons le campement sur l’île de HItou, dans le quartier de Katen, où habite notre capitaine de pirogue, Jean-Pierre.

 Après notre petit déjeuner quotidien, chacun s’affaire : il faut faire son sac, plier sa tente, ranger le campement.

On s'apprête à partir

 

Ces moments de transitions sont chargés d’énergies mélangées : chacun est vigilant et s’investit à sa manière au rangement, nous sentons de l’appréhension, et en même temps une grande confiance en l’organisation de la part du groupe.

 

Certains vont et viennent comme des fourmis, d’autres chantent et jouent de la musique.

 L’équipe du journal de bord en profite pour rattraper son retard et fignoler la mise en page des étapes précédentes.

 Les caravaniers profitent d’avoir encore accès à l’électricité et au wifi pour contacter leur famille et recharger leurs appareils.

 

Puis arrive le rituel du chargement : le piano dans le camion, les valises sous le piano.

 Il faut charger les tables, les bancs, et bien sûr, de quoi se nourrir.

 Il paraît qu’il va faire chaud.

 « On ne va jamais là-bas, nous dit Haïdar, il y a trop de soleil. Pour vous, j’ai construit un abri deux fois plus grand que celui-là », ajoute-t-il en nous montrant notre campement.

Chacun tente de trouver une place en voiture, et nous quittons avec une certaine tristesse ceux qui restent-là.

 S’ensuit la transhumance, où le mot « caravane » prend tout son sens.

 

En driection du port 

 Arrivés au port d’ Elinkin, nous organisons une chaîne humaine pour transporter valises, victuailles et piano.

 Au centre des pirogues, le Mektoub accueille royalement le piano et une partie des caravaniers.

 Chargement du piano 1 Chargement du piano 2   
 Chargement du piano 3 Chargement du piano 4

 

 Chacun se répartit dans les trois embarcations. Nous sillonnons la mangrove en nous régalant de sardines à l’huile et de pain, simplement bercés par la brise et le ressac.

 

Au coeur de la mangrove

 

Après 3 heures de navigation au milieu d’une nature sauvage et d’oiseaux magnifiques, notre arrivée se fait à marée basse et se termine à pieds, de l’eau jusqu’aux genoux.

 Alors que nous marchons dans la mangrove à travers un couloir étroit, nous entendons déjà le rythme du tambour et les chants joyeux des villageois.

 

Arrivée à pieds sur l'île de Hitou  

L’accueil est surréaliste, et lorsque nous foulons le sol, nous sommes emportés par la force de l’énergie, électrisés par cette incroyable ambiance de fête.

 Accueil Danse 1 Accueil Danse 2 
Accueil Danse 3 Accueil Danse 4

 

Accueil Danse 5

Accueil Danse gros plan

 Après plus d’une heure de danse effrénée et vibrante, nourris de l’énergie de la terre, nous nous attelons, les pieds dans l’eau, au transfert des bagages, puis à l’installation du campement.

 

Déchargement des pirogues 1 Déchargement des pirogues 2
Installation du campement Installation du campement 2

 

« L’impossible c’est aujourd’hui, demain il sera trop tard. »  

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L’île où nous sommes accueillis est un des berceaux du fétichisme, où habite un des peuples les plus authentiques de la planète, qui vit pratiquement en autonomie, et en harmonie avec la nature.

 Ce peuple n’est ni musulman, ni catholique, mais animiste.

 Nous sommes entourés et accueillis autant par les hommes que par les esprits.

 

Grisgris 1 Grisgris 2

 Palmiers soleil 3.JPG Soleil dans l'eau.JPG

 

 

 

 


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