Nous nous réveillons au son du coq et des oiseaux sur l’île paradisiaque d’Hitou.
La matinée est libre, certains retrouvent les villageois afin de danser, jouer, se rencontrer.
Les enfants sont très tactiles et tendres envers chacun.
Séance danse-câlins avec les enfants.
Les enfants n’hésitent pas à nous prendre les mains et à grimper sur notre dos. Parfois nous avons le sentiment de nous transformer en arbre avec des greffons amoureux.
L’échange de tendresse est extrêmement intense et bouleversant.
Le piano hypnotise les enfants. Les villageois musiciens prendront le relais avec des djembés et un Ekonding (une sorte de guitare à 3 cordes).
S’enchaîne alors un tourbillon rythmique où chacun se défie à la danse.
D’autres caravaniers explorent l’île, faisant de multiples rencontres, d’autres partent dans la mangrove se baigner.
Des enfants, avec une agilité spontanée, grimpent à l’arbre pour nous offrir des noix de coco fraîchement coupés à la machette. Délicieux!
Des palabres avec les autochtones permettent de mieux connaître leur culture animiste et le fonctionnement de la vie locale.
Nous apprenons par le chef du quartier, Fidel, que vivent ici 240 personnes.
« Ma responsabilité en tant que chef, c’est de réunir les gens. »
Dans ce quartier, il y a une école primaire, une case de santé, un bois sacré des femmes.
Six mois par an, la majorité des villageois partent vivre dans les îlots pour cultiver le riz.
Cette communauté autrefois autosuffisante en riz et en poisson s’inquiète pour son avenir.
Le dérèglement climatique a stoppé l’abondance naturelle.
Au milieu de l’après-midi, deux hommes sont venus au campement nous offrir un morceau du taureau fraîchement abattu.
En fin d’après-midi, nous sommes attendus par les anciens qui se sont spécialement mobilisés pour nous offrir leurs danses traditionnelles, et nous inviter à honorer leurs ancêtres.
Et comme toujours, nous ne pouvons résister à l’appel : nous nous mêlons à la danse, tentant tant bien que mal d’imiter nos hôtes, sous les rires et les bravos.
Pour finir, le piano est chargé sur le Mektoub en vue de la journée de demain.
Nous finissons tranquillement par notre dîner, sous la lumière bienveillante de la lune presque pleine.