Journal de Bord 2019

Nous partons pour une rencontre avec le roi d’Oussouye. 

Après un temps d’attente, nous nous installons dans la cour d’audience, sous la protection du Touloukouna, un arbre majestueux.

Notre hôte, le regard habité apparaît,  accompagné de son porte parole et un membre de la cour.

Il se tient assis avec son sceptre et porte une grande tunique et un chapeau de la couleur royale, le rouge.

Chaque caravanier se présente en rendant hommage au pays et à ses habitants.

Les questions débutent.

Le porte parole nous explique :

«  Si vous donnez quelque chose au roi,  ça n’appartient pas au roi mais au peuple, ce sera distribué au moment opportun à celui qui en a besoin.  »

« Le choix du roi ne se fait pas par filiation, il est choisi parmi 3 familles …. Cette nomination est à vie. »

«  Le roi est là pour maintenir la paix et soulager les plus pauvres. »

Son excellence et ses sujets nous raccompagnent à travers le bois sacré et nous partons pour Mlomp pour une halte contemplative et musicale au milieu d’arbres ancestraux magnifiques.

Après un temps dégustatif  chez Joséphine,  un restaurant d'Oussouye, nous prenons la route pour le village des potières d’ Edioungou, pour une rencontre organisée par la belle caravanière Marie, membre solidaire et actif de l’association.

C’est aussi le lieu natal de notre ami troubadour Bello Diatta et nous rencontrons sa maman, elle aussi, potière.

Après une balade autour du village, dans les rizières et le Bolong, nous nous installons avec les habitants. Nous sommes sous le charme de l’authenticité du lieu.

Le piano est déchargé, les enfants fous de joie sortent de l’école avec leur directeur pour nous rencontrer, la magie opère et tout le monde participe spontanément. 

Tout le monde nous accueille avec une chaleur et une simplicité touchante.

Piano, accordéon, flute, cuillère, saxophone, guitare, chants, rires et danses....

Malheureusement, il nous faut, encore une fois, nous arracher à nos hôtes pour éviter de rester bloqués dans la mangrove par la marée.

Dans notre pirogue, le coucher du soleil est particulièrement beau.

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• « Chaque personne devrait vivre une caravane au moins une fois, cela nous pousse à être indulgent, à être dans le moment présent, cela renforce nos capacités d’adaptation…. les casamançais sont très vivants, ils aiment rire, échanger, partager » Christine, caravanière.

• « Tous les jours je me sens un peu plus légère et pleine, à ma place,  et terriblement reconnaissante de tout cet amour offert si généreusement, ce peuple et cette terre puissante sont totalement bouleversants, il y a clairement un avant et un après votre passage en Casamance » Audrey, caravanière.