Journal de Bord 2025

C'est à nouveau au lever du soleil que la journée débute.

Nous quittons Lambini pour nous rendre à l'ashram  Sri Aurobindo Tapobhumi de Gulmi. C'est le troisième ashram que Ramchandra à créé. Il se situe  en région montagneuse, retirée de tout aux abords du village dans lequel Ramchandra a vu le jour.

Le déplacement d'aujourd'hui est sans aucun doute le plus long de tous ceux que nous avons effectués. Cent quarante à cent cinquante  kilomètres... ce qui, en soi, en fonction de nos références européennes ne constitue pas encore un déplacement trop long. Retranscrit dans la réalité géographique et infrastructurelle du Népal, cela veut dire qu'il nous faudra pratiquement 10 heures pour effectuer ce voyage (avec 45 minutes de pause pour le repas de midi...).

Au moment du départ, nous apprenons que Tara, notre accompagnateur flûtiste  de grand talent, ne va pas nous accompagner   jusqu'au bout.  Il est prévu qu'il prenne quelques jours de  repos pour retrouver sa famille. Il prend congé de nous, non sans  une grande émotion.  Il existe également  un engagement  formel de la part de toute la caravane de le soutenir autant que faire se peut pour lui permettre de se faire un nom en France, en Belgique, en Suisse... et  dans toute l'Europe d'une manière générale.

Retenez bien son nom. Il s'appelle Tara. Il est népalais. C'est un musicien flûtiste exceptionnel. Ca vaut vraiment la peine de faire connaissance avec sa musique d'enchantement...

Un peu plus loin sur la route,  nous sommes arrêtés par de gros embouteillages à hauteur du temple de  Supadurali dans lequel  des festivités sont organisées. Il y a une foule très importante et, en l'absence de parkings formalisés,  les voitures se garent sur les côtés de la route, bloquant  la fluidité de la circulation.  Ainsi, nous sommes restés bloqués pendant presqu'une heure avant de pouvoir poursuivre notre route. 

La deuxième partie du voyage  a pris beaucoup plus  de temps encore parce que les routes  n'étaient plus réellement des routes, mais des chemins ou des chantiers pleins de trous, de bosses et de cailloux partout.

Et il a fallu une vraie   maîtrise    et un extraordinaire savoir-faire  de notre chauffeur pour arriver sans encombre à l'ashram vers 17h.

 Nous sommes à nouveau accueillis très chaleureusement par Ramchandra et les quelques personnes présentes à ce moment-là à l'ashram.   

En regardant le  paysage, on prend réellement conscience qu'on se trouve dans un "autre monde".  La beauté est d'une autre dimension. 

Le repas du soir  est préparé de façon traditionnelle à ce qu'on a connu à l'ashram de Katmandu  mais dans des installations plus réduites. L'organisation de la vaisselle est également similaire...Chacun.e est responsable de nettoyer son propre plateau, son bol   et ses couverts et de les mettre sécher. Ce processus n'est assurément pas conforme aux règles habituelles d'hygiène qu'on trouve chez nous mais c'est leur fonctionnement  et, jusqu'à preuve du contraire, ils n'ont rien à nous envier concernant la gestion de la santé...

Tout le monde étant bien fatigué par le long voyage très  remuant pour tous les organismes, nous allons coucher assez tôt  après un dernier moment et quelques chants partagés au coin du feu.